Le nouveau ministre de la Fonction publique a reçu les journalistes bourguignons mercredi 20 juillet 2011.
Trois semaines après sa nomination, François Sauvadet déclare qu'il n'a pas "renoncé à ses convictions en entrant au gouvernement". Le président du conseil général de Côte d'Or, qui reste vice-président du Nouveau Centre, ne ménage ses critiques contre le président de la Région Bourgogne et le maire de Dijon.
Dans ses bureaux de la rue de Grenelle, à Paris, François Sauvadet prépare le grand rendez-vous de l'automne. Les élections dans la fonction publique auront lieu le 20 octobre prochain. Le nouveau ministre a reçu les huit organisations syndicales dès son arrivée. A l’heure où le gouvernement ne remplacera pas un fonctionnaire sur deux, il dit vouloir "favoriser le dialogue social". "La porte du ministère est ouverte, mais je serai un ministre responsable. L'effort sera partagé et juste", prévient-il.
François Sauvadet travaille aussi à un projet de loi contre la précarité qu'il compte présenter en septembre prochain. Pour cela, il peut compter sur les 10 membres de son cabinet et les 170 fonctionnaires qui l'assistent dans ses fonctions de ministre.
L'élu bourguignon n'en oublie pas pour autant ses terres d'élection. Se disant préoccupé par la situation du monde agricole, François Sauvadet va inviter le ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire, à venir en Côte d’Or au mois d’août.
Relations tendues avec la Région
Le nouveau ministre se livre à des attaques en règle contre le président socialiste de la Région Bourgogne. "Le Wimax est un échec, Il n’y a que 300 adhérents en Bourgogne ", affirme-t-il. " Le cadencement des trains est réduit. Quant au Grand canal, où est-il ?" s'interroge le président du département de Côte d'Or. "Le conseil général ne s’engagera pas là-dessus. Nous, on fait la promotion du tourisme. Ce n’est pas notre vocation de refaire les canaux. Le conseil général de la Côte d’Or ne sera plus le banquier de la Région. Je fais les choix et vous payez. C’est trop facile pour la Région de dire ça".
Le sénateur-maire PS de Dijon n'est pas épargné. "Je m’interroge sur les conséquences financières du tramway de Dijon pour les 20 ou 30 prochaines années", déclare François Sauvadet. Le grand stade de Dijon fait aussi partie des contentieux : " la Côte d’Or a déjà donné 5 millions d’euros. Or, la ville loue le stade 260 000 euros par an et elle a l'intention d'augmenter le loyer !".
En résumé, à quelques mois de l'élection présidentielle de 2012, la campagne s'annonce déjà très animée.