Le ministre de la Fonction publique a pris cette décision de concert avec plusieurs ténors du centre-droit.
Une partie de la famille centriste a consommé sa rupture avec François Bayrou lors d'un repas qui s'est tenu au ministère de la Fonction publique lundi 7 mai 2012.
François Sauvadet avait déclaré qu'il allait "travailler au rassemblement des centres" après la présidentielle. "On voit bien que divisés, on ne pèse pas suffisamment", indiquait le ministre de la Fonction publique et président du conseil général de Côte d'Or (Nouveau centre) mercredi 2 mai 2012. Il faut dire que le temps presse à l'approche des législatives de juin prochain.
Autour de la table se trouvaient notamment l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, le président du Parti radical Jean-Louis Borloo, les députés Marc-Philippe Daubresse (UMP) et Jean-Christophe Lagarde, numéro 2 du Nouveau centre.
Interrogé sur leurs relations futures avec le patron du MoDem, François Bayrou qui a voté pour François Hollande au second tour, le député Pierre Méhaignerie a répondu que "pour tous les participants" au déjeuner, "la rupture était consommée".
"Je trouve que c'est du foutage de gueule"
François Bayrou avait justifié son vote pour François Hollande en dénonçant "la course-poursuite derrière l'extrême-droite" de Nicolas Sarkozy et, par conséquent, sa rupture avec les valeurs du centre, du gaullisme et de la droite républicaine et sociale. "Il a pris cette décision dans un moment capital. On n'abandonne pas ses amis politiques d'aujourd'hui ou d'hier et on ne prend pas cette décision seule", a déclaré Pierre Méhaignerie.
François Sauvadet s'était déjà exprimé sur cette question. "Je trouve que c'est du foutage de gueule", avait dit l'élu bourguignon. "Franchement, laisser les électeurs comme ça en déshérence, en leur disant choisissez qui vous voudrez, moi je choisis François Hollande en rupture totale avec ses convictions, franchement, je trouve ça pas bien."