Ils dénoncent le parti pris du Premier ministre en faveur du circuit du Castellet, dans le Var
François Fillon a écarté l'éventualité d'un retour du Grand Prix de France sur le circuit de Nevers Magny-Cours.
Le Premier ministre, en déplacement dans le Sud, s'est rendu sur le circuit Paul Ricard vendredi 30 mars 2012. Il a évoqué un retour éventuel du Grand Prix de France au calendrier 2013 de la F1.
Le montage financier prévu "ne coûtera rien à l'Etat", a-t-il affirmé. "Symboliquement, il ne serait pas acceptable de subventionner un Grand Prix de F1, comme c'était le cas dans le passé sur le circuit de Magny-Cours", a précisé François Fillon.
Les élus nivernais et bourguignons se sont déclarés "stupéfaits" de ces propos. Patrice Joly, président du conseil général de la Nièvre, François Patriat, président de la Région Bourgogne, ainsi que le maire de Nevers, Florent Sainte-Fare Garnot, et plusieurs sénateurs et députés "dénoncent" "le parti pris du Premier ministre.
Ils évoquent notamment l'homologation FIA-FIM (ndlr: auto et moto) du circuit de Magny-Cours "pour trois ans". Ils rappellent qu'il dispose de "toutes les installations, infrastructures et savoir-faire nécessaires à l'organisation d'un tel événement, comme en témoignent les 17 GP de France qui ont eu lieu à Magny-Cours".
Un "parc à thème autour de l'automobile
Malgré les déclarations de François Fillon, les élus maintiennent leur volonté de recevoir le GP de France sur le circuit de Magny-Cours. Cela va "dans l'intérêt de la compétition automobile française, de l'industrie automobile, des nouvelles technologies et de la France", écrivent les élus. Ces derniers citent le Technopôle de Magny-Cours qui "travaille sur l'émergence du véhicule du futur".
Les élus évoquent aussi la construction d'un "parc à thème autour de l'automobile et des transports" pour conforter le circuit de Magny-Cours. Pour eux, "les logiques d'aménagement du territoire et de bonne gestion des fonds publics devraient conduire au choix du site de Magny-Cours".
Une visite de François Hollande, candidat à l'élection présidentielle, est d'ailleurs prévue dans la Nièvre à la mi-avril.