Des salariés bourguignons du Crédit Immobilier de France manifestent le 13 septembre 2012 à Paris
Entre 1 700 et 2 000 salariés du Crédit Immobilier de France manifestent à Paris le 13 septembre 2012, de la gare st Lazare au siège de leur établissement, rue de Madrid.
Parmi eux, 60 Bourguignons, qui veulent défendre leurs emplois menacés.
Le CIF, spécialiste des prêts immobiliers aux particuliers, emploie plus de 2 500 personnes.
1.700 salariés du Crédit Immobilier de France selon la police, 2 000 selon les syndicats, ont manifesté jeudi 13 septembre 2012 à Paris pour "se faire entendre" face aux menaces qui pèsent sur l'établissement bancaire spécialisé dans les prêts immobiliers aux particuliers.
"On veut sauver nos emplois mais aussi l'accession à la propriété pour les foyers modestes", ont affirmé les manifestants, qui ont massivement répondu à l'appel de l'intersyndicale, pour la première manifestation nationale du personnel.
Les représentants ont indiqué qu'ils ont rendez-vous à Bercy vendredi 14 septembre.
A la veille de cette manifestation, les salariés du Crédit Immobilier de France se sont insurgés, dans une lettre ouverte aux pouvoirs publics, contre "le démantèlement" programmé de l'établissement bancaire, actuellement au bord de la faillite.
"Tandis que le gouvernement français affiche sa volonté de soutenir l'emploi, les entreprises et le logement social, il demande au Crédit Immobilier de France de cesser son activité et d'ajuster dans les meilleurs délais, les coûts et charges de fonctionnement du Groupe, dans un plan de résolution ordonné", ont-ils écrit dans cette lettre signée par sept syndicats. Selon eux, il s'agit "d'une formule feutrée pour exiger la suppression de milliers d'emplois sans en assumer la responsabilité".
Début septembre, le gouvernement a accordé sa garantie financière au CIF, qui emploie 2.500 salariés en France, sous réserve qu'il soit géré "en extinction", c'est-à-dire qu'il n'accorde plus de nouveaux prêts.
Le CIF, spécialiste des prêts immobiliers aux particuliers, lié au mouvement HLM, a tenté sans succès, de s'adosser à une banque après une décision de l'agence de notation Moody's d'abaisser sa note. Il a alors été privé d'accès au financement, puisqu'il ne collecte pas de dépôts.
L'ancien PDG a quitté ses fonctions
Dans un entretien jeudi 13 septembre au Figaro, l'ancien patron du Crédit immobilier de France (CIF) Claude Sadoun, estime que la disparition programmée de l'établissement va pénaliser les ménages les plus modestes, qui y touvaient un interlocuteur capable de financer leurs projets d'accession à la propriété.
Selon lui, "l'établissement est sain", il dispose de 2,4 milliards d'euros de fonds propres et avait dégagé un bénéfice opérationnel de 37 millions d'euros au premier semestre.