L'archevêque de Dijon refuse le mariage homosexuel

L'expression "mariage homosexuel" est "une contradiction dans les termes", déclare Roland Minnerath.

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Le débat s'amplifie depuis que Christiane Taubira, ministre de la Justice, a présenté les grandes lignes de ce projet qui sera présenté en Conseil des ministres le 24 octobre et soumis au Parlement en 2013.

Une enquête de l'Ifop, publiée le 15 août dernier, indique que 65 % des Français sont favorables au mariage homosexuel et 53 % favorables à l'adoption d'enfants par les couples homosexuels. Mais, dans les sphères catholiques et politiques, les réticences sont nombreuses.
 

Depuis une semaine, de nombreux députés de droite ont réagi défavorablement à ce projet. De son côté, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a déclaré que le mariage homosexuel ouvrirait la voie à la polygamie et à l'inceste.

Pour sa part, Roland Minnerath, archevêque de Dijon, a publié la tribune suivante :


"Pour les catholiques comme pour la presque totalité du genre humain d’hier et d’aujourd’hui (et de demain), le mariage est l’union entre un homme et une femme en vue d’instituer une famille, union qui a un statut social protégé par la loi.

-L’expression "mariage homosexuel" est une contradiction dans les termes. Le mariage suppose l’altérité sexuelle. Il n’y a pas de discrimination à exclure de la catégorie du mariage d’autres types d’union. Il n’y a pas d’inégalité à traiter différemment des réalités différentes.
-L’institution du mariage n’est pas la reconnaissance par la société de l’amour que se portent deux personnes, mais de la volonté des époux de s’engager réciproquement, de donner stabilité à leur union et garantir la filiation.
-L’expression "droit à l’enfant" prête à confusion. C’est l’enfant qui a des droits, y compris le droit d’avoir une relation structurante avec un père et une mère. L’enfant n’est pas un objet destiné à combler un manque ou un désir.
-On annonce comme une conquête le "mariage pour tous", comme si le mariage n’était pas ouvert partout à tous les couples homme-femme "en âge nubile, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, qui sont aptes à contracter mariage" (Déclaration universelle des droits de l’homme, art. 16).
Ce texte laisse pressentir la reconnaissance d’un ordre naturel -pour les croyants l’ordre de la création- sur lequel sont construits la société et le droit. Y renoncer nous mènera à quoi ?"


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