La délocalisation n'a pas que des avantages, notamment pour les fabricants de produits à haute technologie.
La société TEB, installée en Côte d'or, est spécialisée dans la fabrication de systèmes de vidéosurveillance et de vidéoprotection. Elle emploie 90 salariés.
Après la tablette numérique Quooq, qui est désormais fabriquée à Montceau-les-Mines, c'est au tour des caméras robotisées de TEB de rentrer en France. L'entreprise familiale basée à Meursault avait délocalisé sa production en Chine en 2004.
Mais, il y a un an et demi, son président Stéphane Bidault a décidé de rentrer au pays. "C'est effectivement un choix risqué", explique-t-il. "Mais, on fabrique un produit de haute qualité et de haute définition. Il y a des secrets de fabrication inhérents à notre activité et on a besoin d'une grande sécurité pour éviter de se faire piller."
Compenser les surcoûts par l'innovation
Tout comme Jean-Yves Hepp, créateur de la tablette culinaire Qooq, le président de TEB estime que le surcoût lié à la main d'œuvre en France peut être compensé par l'innovation et par un processus de fabrication plus rapide et plus efficace.
Quitter la Chine ne s'est pas fait sans effort, reconnaît Stéphane Bidault. "C'est un gros travail d'investissement, de recherche et développement, de construction de partenariats avec nos sous-traitants, nos partenaires." Mais, il y a un avantage indéniable, car "ils sont ici en France et pas très loin de chez nous en Bourgogne", conclut le patron de TEB.
La société redevenue bourguignonne espère doubler sa capacité de production dès l'an prochain.