Dans ce département bourguignon, c'est Nicolas Sarkozy qui est arrivé en tête avec 53,12% des suffrages.
Avec seulement 46,88% des voix, François Hollande n'a pas été choisi par les Icaunais. Ces derniers auraient préféré voir Nicolas Sarkozy réélu pour cinq ans.
Au premier tour déjà, les Icaunais avaient manifesté leur attirance pour la droite : 27,62% des suffrages pour Nicolas Sarkozy qui était arrivé en tête, et 23,68% pour Marine Le Pen, qui obtenait ainsi la troisième position. Dans ce département, la poussée du Front National était d'ailleurs flagrante au soir du 22 avril dernier. On devine donc la déception des Icaunais hier soir, à l'annonce de la victoire de François Hollande.
Les premières réactions
Déception mais pas abandon du côté de la droite icaunaise. Pour Edouard Ferrand par exemple, patron du Front National en Bourgogne, "Nicolas Sarkozy finalement ne régnait qu'avec lui-même". Il appelle donc les déçus de l'UMP à rejoindre dès maintenant la vague bleu marine pour la prochaine échéance.
Et il n'est pas le seul à lancer cet appel à la mobilisation pour les législatives des 10 et 17 juin prochain. Jean-Pierre Soisson, député UMP de la 1ère circonscription de l'Yonne, rappelle que "ce n'est que la mi-temps du match, puisque pour gouverner il lui faut une majorité à l'Assemblée nationale".
De son côté, André Villiers, président Nouveau Centre du conseil général de l'Yonne, salue la victoire de François Hollande mais reste prudent. "C'est une victoire, mais c'est une victoire qui ne doit pas opposer une moitié des Français à l'autre moitié", déclare-t-il. Il appelle ainsi François Hollande à "incarner le rôle présidentiel au service de la totalité des Français".