L'Etat propose une indemnité aux éleveurs laitiers s'ils abandonnent leur production.
Cette mesure proposée aux agriculteurs bourguignons a pour but d'enrayer la surproduction, qui engendre une chute des prix en France et dans toute l'Europe.
"Aide à la cessation de production laitière pour la campagne 2012-2013", c'est ainsi que s'intitule le communiqué de la préfecture de l'Yonne daté du mardi 10 juillet 2012. "Les éleveurs laitiers qui livrent ou commercialisent du lait ou des produits laitiers sur leur exploitation, peuvent bénéficier d’une indemnité, s’ils abandonnent la production laitière, totalement ou partiellement au cours de la campagne 2012/2013", indique la préfecture.
Ce même mardi 10 juillet, des centaines d'agriculteurs ont manifesté devant le Parlement européen, à Bruxelles, avec leurs tracteurs et de fausses vaches. Ils voulaient ainsi protester contre la baisse du prix du lait provoquée par la surproduction en Europe. Ils ont "symboliquement" déversé un "lac de lait" d'environ 5 000 litres devant le Parlement. "Le lait déborde et les prix plongent", ont-ils dénoncé. La réforme de la politique agricole commune (PAC)" est actuellement en discussion à Bruxelles, alors que la fin des quotas laitiers est prévue en 2015.
Une agence de surveillance européenne
Actuellement, l'offre est supérieure à la demande. Conséquence : le prix du litre du lait se négocie autour de 25 centimes, alors qu'il en coûte près de 40 aux éleveurs. Pour certains producteurs, la situation est plus grave que lors de la précédente "crise du lait" de 2009, qui avait entraîné des manifestations parfois spectaculaires.
Les producteurs réclament sans délais deux "mesures concrètes" :
-une réduction volontaire des volumes produits en échange d'indemnisations versées aux producteurs
-la mise en place d'une agence de surveillance européenne afin que l'offre et la demande puissent se rééquilibrer.
Le montant de l’indemnisation est calculé par exploitation sur la base du quota retenu et selon le barème suivant : - 0,075 € / litre dans la limite de 100 000 litres A noter que les dossiers seront acceptés dans la limite des crédits disponibles, après un classement opéré en fonction de la référence retenue et de la qualité du lait produit. |