Les étudiants inquiets pour leur santé

Un tiers d'entre eux a renoncé à des soins, faute de moyens financiers.

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La fédération des associations étudiantes de Besançon fait partie de la FAGE. La FAGE et l'UNEF représentent les deux principales organisations et totalisent 75% des étudiants en France. Elles tirent la sonnette d'alarme : les étudiants n'ont plus les moyens de se soigner. Elles ont lancé une pétition nationale.

Elles mettent Laurent Wauquiez, le ministre de l'enseignement supérieur, au pied du mur pour qu'il apporte "très vite des réponses à la crise sanitaire des étudiants" qui se profile.
                   "34% des étudiants déclarent devoir renoncer à un traitement médical en 2010-2011", "19% des étudiants ne peuvent se payer une complémentaire santé" et "20% des étudiants déclarent que leur santé s'est dégradée depuis l'année dernière", affirment les organisations. "Aujourd'hui, nous voulons mettre publiquement Laurent Wauquiez au pied du mur pour obtenir très vite des réponses à nos demandes", a dit Emmanuel Zemmour, président de l'Unef, première organisation.
                "Je ne pense pas que M. Wauquiez souhaite être le ministre des étudiants qui a vu une crise sanitaire naître sous son mandat", a-t-il ajouté.
                "Face à une situation exceptionnelle, nous avons pris nos responsabilités en lançant un appel commun", a dit Philippe Loup, de la Fage, deuxième organisation. "Aujourd'hui, il y a une urgence qui doit être réglée d'ici à la présidentielle mais il y a aussi des réformes structurelles à mener et on continuera à porterle message sur la santé des étudiants pendant la campagne électorale", a dit M.Loup, en citant notamment la création de services de médecine préventive au sein des universités.
                Les organisations réclament "l'exonération" de la taxe sur les mutuelles qui est passée de 3,5% à 7%. "Cette mesure est injuste car ce n'est pas la rigueur pour tout le monde", a dit M. Zemmour, soulignant que l'industrie pharmaceutique est "épargnée".
                L'exonération de cette taxe "ne coûte presque rien pour le gouvernement: environ 7 à 8 millions d'euros de moindres rentrées fiscales", a-t-il fait valoir.
                Les organisations étudiantes réclament aussi un "plan de santé national que M. Wauquiez appelait lui-même de ses voeux en 2006, quand il était député", a rappelé M. Zemmour.
                "C'est quatre euros de plus par étudiant affilié à la Sécurité sociale, soit une
dépense de sept millions d'euros: une goutte d'eau pour le gouvernement mais une somme minimale pour assurer la pérennité de la sécurité sociale étudiante", a-t-il dit.
                Emmanuel Zemmour a par ailleurs rappelé une "vieille revendication de l'Unef,
qui était une promesse électorale de Nicolas Sarkozy en 2007": un chèque santé national pour permettre aux étudiants boursiers d'avoir accès à l'aide à la complémentaire santé (ACS) et à la CMU complémentaire.
                           

D'après AFP

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