Les expulsions locatives reprennent à partir de jeudi 15 mars 2012
Après quatre mois de trêve hivernale, les locataires peuvent de nouveau se faire expulser.
La trêve hivernale court du 1er novembre au 15 mars. Pendant cette période, les locataires ne peuvent se faire expulser, même si leurs propriétaires ont engagé une procédure judiciaire. De nombreuses associations réclament l'arrêt
des expulsions sans solution de relogement. Elles veulent faire du mal-logement une priorité de la campagne électorale.
Mais, le ministre délégué au Logement, Benoist Apparu s'oppose à un moratoire des expulsions, qui, selon lui, "déresponsabilise" les locataires. "L'expulsion, pour les propriétaires, ce n'est pas un plaisir", souligne Jean Perrin, président de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). "Ca veut dire qu'ils ont au moins deux ans de loyers impayés qu'ils ne récupèreront quasiment jamais. Or, tous ne roulent pas sur l'or et ils continuent à payer les charges".
L'UNPI demande la suppression de la trêve
L'UNPI demande la suppression de la moyenâgeuse hivernale. "Au Canada, il n'y en a pas. Les expulsions se font tout au long de l'année et les gens peuvent plus facilement se reloger. En France, une majorité des expulsés se retrouvent sur le marché du logement en même temps", explique M. Perrin.
"Dès les premiers loyers impayés, il faut que locataires et propriétaires se rencontrent pour trouver une solution : soit un relogement amiable à des prix moins élevés, soit un apurement de la dette avec l'aide du Fonds de solidarité logement, des allocations familiales, etc.", ajoute le président de l'UNPI.