Les premières déclarations d'Arnaud Montebourg

Interrogé sur France 2, hier soir, Arnaud Montebourg a déclaré qu'il fallait "maintenir l'outil de travail en France".

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Interviewé sur France 2, jeudi 17 mai 2012, Arnaud Montebourg, nommé ministre du Redressement productif, a déclaré vouloir engager des discussions avec les dirigeants des entreprises en difficulté sur le territoire français.

Arnaud Montebourg, tout nouveau ministre du Redressement productif, a affirmé, jeudi 17 mai 2012, sur France 2 que le gouvernement allait "ouvrir des discussions tous azimuts" avec les dirigeants des entreprises qui menacent de fermer les portes de certains de leurs sites en France.

Interrogé sur les cas de Fralib, Petroplus, ArclorMittal et Peugeot Aulnay, le ministre a affirmé: "nous souhaitons ouvrir une discussion ferme" avec les dirigeants de ces groupes, "aux côtés des salariés", pour "maintenir l'outil de travail" en France. "Les Allemands l'ont fait", a-t-il précisé en aidant les entreprises en difficulté pour conserver une activité industrielle sur les sites.

"Il se peut que nous encaissions des échecs", a-t-il reconnu, "mais nous le ferons aux côtés des salariés et des territoires". Concernant Fralib (103 salariés, groupe Unilever), alors que l'usine de Gémenos (Bouches-du-Rhône) doit être évacuée par ses salariés le 1er juin prochain sur demande de la justice, M. Montebourg a dit qu'il allait se rendre sur place, comme il l'a déjà fait ainsi que François Hollande pendant la campagne.

"Nous souhaitons qu'Unilever mette de l'eau dans son vin", a dit Arnaud Montebourg, "c'est aussi ce que souhaitent les salariés" car "nous voulons le maintien de l'outil de travail". "C'est l'intérêt de la nation", a-t-il insisté. En ce qui concerne la raffinerie de Petroplus de Petit-Couronne près de Rouen (550 salariés), qui doit redémarrer en mai grâce à un contrat de six mois signé avec Shell, le ministre a affirmé: "nous souhaitons ouvrir des discussions immédiates avec le groupe Shell pour que l'activité se maintienne" plus longtemps.

De même, pour l'aciérie mosellane de Florange, "propriété de M. Mittal", où deux hauts fourneaux de l'usine sont en sommeil depuis plusieurs mois, le ministre a affirmé vouloir reprendre "une discussion ferme" avec les propriétaires du site. En ce qui concerne le site Peugeot d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis, 3.100 salariés), que le constructeur automobile pourrait fermer en raison de la baisse des ventes de ses automobiles, M. Montebourg a rappelé que "nous avions du temps", puisque l'activité est maintenue jusqu'en 2014. Mais, à nouveau, il a insisté sur le même thème: "nous allons ouvrir des discussions avec Peugeot".

Interrogé sur le choix récent de l'entreprise publique La Poste de s'équiper en scooters taïwanais pour une raison de coûts, M. Montebourg a répondu qu'il fallait "réorienter la commande publique vers nos PME pour qu'elles puissent croître".

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