Le référé de la commission des eaux qui demandait l'arrêt des travaux à la Planche-des-Belles-Filles a été rejeté.
Le tribunal administratif de Besançon a rejeté ce matin sur la forme le référé-suspension de la Commission de Protection des eaux, qui demandait l'arrêt des travaux à la Planche-des-Belles-Filles.
Le tribunal a jugé que la demande de suspension des travaux avait été déposée trop tard étant donné que la première tranche des travaux est en passe d'être achevée.
Le référé-suspension est une procédure d'urgence. Le tribunal administratif de Besançon a donc jugé que les conditions d'urgence d'arrêt des travaux n'étaient pas remplies. Il devrait statuer sur le fond de l'affaire d'ici trois mois, avant le début de la seconde tranche des travaux.
Les travaux d'aménagement de la Planche-des-Belles-Filles font polémique depuis qu'il a été annoncé que le Tour de France 2012 ferait étape dans la station haut-saônoise. Ces travaux consistent à construire une route et à goudronner une des pistes de ski du site.
Réactions
Le Conseil général de Haute-Saône, par la voix de son président Yves Krattinger, prend acte de la décision et ajoute qu'il " attend aujourd'hui avec sérénité et détermination le jugement sur le fond [car] ce dossier a toujours cherché à respecter les règles d'urbanisme et les différentes réglementations environnementales en vigueur ".
Les opposants à ces travaux s'étaient quant à eux constitués en collectif : " les indignés de la Planche ".
Des indignés qui ont été reçus ainsi que des représentants d'Europe Ecologie-les Verts et de la Commission de protection des eaux par un conseiller de Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Ecologie, à l'occasion de son passage en Franche-Comté pour l'inauguration des deux nouvelles gares TGV (voir article). Le collectif lui a demandé l'intervention des services préfectoraux, la saisine de la DREAL de Franche-Comté et a invité la ministre à visiter le site en cause.
Juste après, la Direction départementale du territoire a reçu les représentants de ce même collectif. Les opposants aux travaux ont attiré l'attention de la DDT sur les problèmes d'affouissement (trous dans la terre) qu'il pourrait y avoir sur le site.
Pour le collectif, il est aujourd'hui " fortement pressenti qu'il n'y aura pas de deuxième phase des travaux ".
Lire : la réaction de la Commission de protection des Eaux.
Voir : la vidéo des Indignés de la Planche