La reprise de la fonderie jurassienne pourrait se solder par un plan social. Metaltemple refuse de s'exprimer.
Entre les grèves à répétition, la direction prise en otage ou encore l’angoisse d’une procédure au tribunal de commerce, le feuilleton MBF-Technologie a déjà eu son lot de moments difficiles. D’après les salariés l’épilogue pourrait aussi se révéler douloureuse avec 180 licenciements.
Le repreneur potentiel, B4-Italia ferait, via sa filiale Metaltemple, une offre pour 32 tonnes de commande par jour. On est bien loin des 50 tonnes quotidiennes qui emploient 430 salariés à St-Claude. Pour les salariés cette baisse de la production entrainerait inévitablement des licenciements.
« Je suis une tombe »
Sur la base d’un rapide calcul ils évoquent 180 suppressions de postes. Un chiffre qu’il faut néanmoins « prendre avec des pincettes tant que le contenu de l’offre n’est pas totalement dévoilé » selon les représentants de
Contacté par téléphone, Métaltemple n’a pas voulu confirmer le contenu de son offre. « Nous travaillons sur un projet, attendez un peu et vous en saurez plus » nous a simplement lâché le directeur de la société basée à Saint-Michel de Maurienne. « Je suis une tombe » a complété le dirigeant avant de conclure l’échange. S’ils ne fuitent pas avant, les détails de l’offre seront donc dévoilés le 29 juin lors de la prochaine audience du tribunal de commerce.
Pas de grève pour le moment
En attendant les salariés de la fonderie de St-Claude ont décidé de ne pas faire grève pour le moment. Ils observent cependant avec inquiétude les précédents qui se sont produits sur le front de l’emploi chez Métaltemple. Cette entreprise est spécialisée comme MBF dans la production de pièces pour l’automobile.
Depuis 2008 et la reprise de cette usine basée dans les Alpes par B4-Italia, 200 emplois ont disparus. Le dernier plan social date de l’an passé : 65 salariés s’étaient fait licenciés. Vu ce précédant, on comprend mieux les inquiétudes des salariés de MBF-Technologie.