Nicolas Sarkozy n'est pas seulement "devancé, il est isolé", estime le député socialiste de Saône-et-Loire.
"Il n'est pas que devancé, il est isolé, car il n'y a personne qui appelle à voter pour lui au soir du premier tour", a déclaré Arnaud Montebourg sur France 2 lundi 23 avril 2012. Le premier tour de scrutin a sanctionné 'l'échec" et "le bilan désastreux" du président sortant.
Evoquant la situation économique de la France, M. Montebourg a estimé : "Aujourd'hui nous sommes affaiblis. Lorsque 70% de notre dette - et nous sommes surendettés - est entre les mains de créanciers étrangers, lorsque les Etats sont moins puissants que les agences de notation (...), nous sommes dans une situation d'abaissement", a-t-il poursuivi.
Les socialistes ont "un programme, sur tous les terrains. D'abord réindustrialiser le pays, qui est en chute libre (...). Nous voulons réorienter l'Union européenne, nous ne pouvons pas continuer avec une Europe de l'austérité", a poursuivi le député PS.
Interrogé sur le score élevé de la présidente du Front national, Marine Le Pen, au premier tour, il a estimé que "des Français se sont sentis abandonnés, écrasés par le système économique et oubliés par le système politique".
"Un débat ou zéro
A propos de la demande de Nicolas Sarkozy, qui a souhaité "trois débats" entre lui-même et François Hollande avant le second tour, M. Montebourg a déclaré que "la tradition républicaine c'est un débat ou zéro". "On ne change pas les règles, nous respectons cette tradition", a-t-il conclu.
Un peu plus tard dans la matinée, Arnaud Montebourg a participé à un comité politique au QG de campagne de François Hollande, avenue de Ségur à Paris (VIIe).