9 députés et 3 députées. Où est la parité ? Pas en Franche-Comté.
C’était un thème en vogue, il y a quelques mois encore. La parité entre les hommes et les femmes serait scrupuleusement respectée à l’occasion des législatives 2012. Ou au moins approchée. Le plus possible.
Si tous les partis voulaient bien jouer le jeu. Si tous les députés sortants, hommes en majorité, l’acceptaient. Si toutes les circonscriptions, faciles ou difficiles, étaient réparties équitablement, entre hommes et femmes. Tellement de « si » pour un bilan final ridicule, tout au moins en Franche-Comté.
Les chiffres sont sans pitié. Sur 12 circonscriptions, seules 3 ont élu des « députées ». Osons l’ironie : cela fait une hausse exceptionnelle de 50% ! Mieux, si le pourcentage de hausse est maintenu en 2022, il y aurait au moins 6 députées et ce serait enfin la parité.
Un trio de députées
Mais pour l’instant, retour sur les heureuses élues.
Elles sont deux dans le Doubs. Toutes deux confortablement élues. La socialiste Barbara Romagnan d’abord, dans la circonscription de Besançon Ouest. Battue de justesse en 2007 par… une femme, l’UMP Françoise Branget. Victorieuse assez largement, avec près de 55%, face à la même concurrente, députée sortante.
Victoire encore plus large dans le Haut-Doubs, dans la circonscription de Pontarlier, pour l’UMP Annie Genevard. Encore un duel de femmes : Annie Genevard l’emporte par 62,54% face à la socialiste Liliane Lucchesi.
Dernière des trois députées de Franche-Comté : l’UMP Marie-Christine Dalloz. Réélue largement contre le PRG Raphaël Perrin avec 54,61%.
Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Il serait sans doute malvenu d’affirmer que les femmes ont été envoyées en priorité dans les circonscriptions plutôt difficiles, face à des sortants bien implantés. Mais le constat est là : Ce sont bien des femmes qui ont été chargées de faire tomber, en vain, Jacques Pelissard, Damien Meslot, Jean-Marie Sermier ou Alain Chrétien.