Le groupe PSA annonce de très mauvais chiffres : les bénéfices sont divisés par 2 !
PSA Peugeot Citroën voit son bénéfice de 2011 divisé par deux : 588 millions d’euros.
L’activité automobile, la plus importante, plombe le groupe, avec une perte de 92 millions €.
Comment expliquer ces mauvais résultats ?
Le président du directoire, Philippe Varin, justifie cette perte par le repli des marchés dans le sud de l’Europe et la guerre des prix autour des petites voitures. Des difficultés d’approvisionnement subsistent.
Pour lui, il y a une surcapacité de production en Europe. Il veut réduire les investissements. De plus, il souhaite faire un nouveau plan d’économie de 200 millions d’euros. Et le tout, en plus des 800 millions déjà annoncés en octobre avec les 4 300 suppressions de postes en France… Mais cette fois il promet de ne pas toucher à l’emploi…
Philippe Varin fait un geste : il renonce à la part variable de son salaire, salaire qui reste néanmoins important.
Evidemment, la réaction des syndicats ne s’est pas fait attendre. Pour la CGT, 588 millions de bénéfices, ça suffit pour annuler le plan de suppressions de postes. Pour le syndicat, cette somme sécurise également les sites en crise.
De toute façon, l’année 2012 s’annonce toujours aussi morose pour l’automobile en Europe, son principal débouché. La direction de PSA est bien décidée à miser désormais sur une montée en gamme de ses voitures, ainsi que sur d'autres marchés : l’Amérique Latine, la Russie et la Chine.