Rebsamen dit des choses "pas agréables" à Ayrault

Le sénateur-maire PS de Dijon n'a pas mâché ses mots samedi 22 septembre 2012

François Rebsamen, qui brigue un nouveau mandat aux municipales de 2014, veut présenter un solide bilan à ses administrés. C'est pourquoi il n'hésite pas à mettre la pression pour faire avancer les dossiers de la ville.

L'élu socialiste était l'invité de La voix est libre", l'émission politique de France 3 Bourgogne. De nombreux responsables ont dû avoir les oreilles qui sifflent, car le maire de Dijon n'a pas distribué que des compliments. Il n'a visiblement pas apprécié les files d'attente devant l'agence Divia à l'occasion du lancement de la nouvelle billetterie du réseau de transports urbains.

Il n'est pas non plus transporté de joie par la prestation d'Alstom pour le tram : "Ça, c'est l'industrie française, pas capable de fournir les rames. Et après, ils disent qu'ils ont des problèmes de commandes !".

Même chose pour le chantier de la Lino, qui doit améliorer la liaison entre l’Ouest et l’Est du Grand Dijon : "Il faut que le préfet mette la pression. Il faut une meilleure coordination du chantier. Cet été, ça n'a pas beaucoup avancé !".

Citons encore le dossier des fuites de gaz à répétition au centre-ville qui fait "exploser" le premier magistrat dijonnais : "GRDF n'est pas capable de nous fournir des plans exacts du sous-sol.On découvre encore des branchements en plomb", fulmine François Rebsamen.

 

"Des lourdeurs bureaucratiques"

Le maire de Dijon a aussi évoqué un autre motif de mécontentement : celui des difficultés auxquelles se heurte l'entreprise Urgo, qui emploie 700 personnes dans l'agglomération dijonnaise. La firme a créé 'Urgo Clean", un pansement innovant, qui améliore la cicatrisation. Mais, ce produit n'est toujours pas commercialisé en France.

François Rebsamen s'en est plaint directement auprès de Jean-Marc Ayrault. "J'ai dit beaucoup de choses au Premier ministre et j'ai dit des choses pas toujours agréables. Il y a des entreprises qui sont confrontées à des lourdeurs bureaucratiques dans notre pays. J'ai donné l'exemple d'Urgo qui n'arrive pas à obtenir une autorisation de mise sur le marché pour des pansements alors qu'ils sont en vente à l'étranger, en Allemagne, en Italie.

C'est purement franco-français. Je suis pour qu'on allège toutes les contraintes bureaucratiques qui empêchent les entreprises d'avancer, d'innover, de créer de l'emploi, puisqu'il y a de l'emploi à la clé chez Urgo", a conclu François Rebsamen.