Le sénateur-maire PS de Dijon dénonce un sous-effectif des forces de l'ordre.
François Rebsamen s'étonne que le président de la République "découvre que, sans moyens, la police ne peut agir".
La police va être dotée d'ici à la fin de l'année de 150 fusils à pompe, a annoncé jeudi 8 octobre 2011 à Marseille le président Nicolas Sarkozy, juste après la mort d'un policier blessé fin novembre par des malfaiteurs armés de kalachnikov.
La direction générale de la police nationale (DGPN) a précisé que la sécurité publique serait également équipée de "600 boucliers balistiques souples" supplémentaires. Il s'agit de boucliers pare-balles à déplier en cas d'attaque, qui protègent la quasi totalité du corps au contraire d'un simple gilet. Ces moyens seront principalement affectés aux brigades anti-criminalité (Bac) et prioritairement à Marseille, théâtre de plusieurs fusillades à la kalachnikov ces derniers jours.
"Cette décision est tardive et les syndicats de police l'avaient réclamée sans succès", lance François Rebsamen, qui est responsable des questions de sécurité pour la campagne de François Hollande. "Il a fallu le décès tragique d'un policier des suites d'une fusillade, pour que Nicolas Sarkozy découvre ce qu'il devrait savoir en tant qu'ancien ministre de l'Intérieur : il faut donner aux forces de polices les moyens nécessaires pour exercer leurs missions", ajoute-t-il.
Le sénateur-maire de Dijon appelle à cesser "la mise en œuvre aveugle de la RGPP au sein des forces de sécurité", affirmant que les "équipages des BAC sont actuellement en sous-effectif puisqu'elles fonctionnent à 2 policiers au lieu de 3".