Un maire de l'Yonne a choisi ce moyen pour protester contre la suppression d'une classe dans l'école communale
Depuis cette rentrée, l'établissement scolaire compte seulement 3 classes, contre 5 il y a encore deux ans.
Jean-Jacques Revillon a entamé sa grève de la faim mercredi 5 septembre 2012. L'élu UMP a installé une tente et un pupitre dans les jardins de la mairie. Il a pris cette décision radicale, car il craint que cette nouvelle fermeture de classe porte un coup fatal à la petite commune rurale de Puisaye.
"L’école a perdu à la rentrée de septembre 2012 une nouvelle classe, après déjà une suppression de classe réalisée en 2011. Ainsi, l’école de Saint-Sauveur, les parents d’élèves, le corps enseignant, la commune subissent une double peine", dénonce le maire.
L'école, qui est attenante à la mairie, a accueilli 67 élèves le jour de la rentrée, contre 76 l'an dernier. Dominique Fis, directrice de l'académie de l'Yonne, indique qu'elle a pris sa décision en tenant compte de la démographie en baisse sur ce secteur. Elle invoque aussi "la nécessité, pour des raisons d'équité départementale, de faire cette fermeture qui porte le taux moyen d'élèves par classe à 22 élèves". Pour l'académie, il s'agit là d'un taux d'encadrement "tout à fait correct".
Le maire de Saint-Sauveur-en-Puisaye a écrit au ministre de l'Education nationale. Il lui demande de "bien vouloir intervenir pour faire réouvrir la classe actuellement condamnée". L'élu se dit déterminé à poursuivre sa grève de la faim tant qu'il n'aura pas été entendu.