Le projet de la société Erscia France était à l'ordre du jour d'une réunion lundi 3 septembre en préfecture.
Une réunion d'informations entre les services de l'Etat et des associations de lutte pour la préservation de l'environnement s'est tenue lundi 3 septembre en milieu d'après-midi à Nevers.
Il s'agissait de faire un point sur l'implantation d'un projet industriel de grande ampleur dans la filière bois. La société Erscia doit bientôt commencer les travaux d'un pôle industriel comprenant une scierie et une centrale biomasse à Sardy-lès-Epiry. Un investissement de plus d'environ 150 millions d'euros avec plusieurs emplois à la clé.
Depuis mars dernier un permis de construire a été délivré, mais pour les associations de protection de l'environnement pas question de laisser faire un tel projet d'autant qu'une nouvelle requête en référé suspension a été déposée devant le tribunal administratif de Dijon.
Deux heures de discussion
La réunion d'informations aura duré environ deux heures, où les différentes parties ont pu échanger sur des points du dossier. Les échanges ont été assez techniques et de très bonne tenue. Les opposants attendent la décision du tribunal administratif de Dijon, saisi d'une requête en référé suspension sur le déplacement d'espèces protégées. Il devrait rendre sa décision le 14 septembre.
Ce projet prévoit une scierie couplée à une centrale de production d'électricité. Un investissement de plus de 150 millions d'euros. Ce projet de grande ampleur pour la Nièvre pourrait créer à terme 250 emplois. Mais pour les défenseurs de l'environnement, ce pôle industriel est nuisible à plusieurs titres :
- Tout d'abord en terme de transport routier : de 100 à 200 poids lourds devraient suivre la mise en service du site pour alimenter la scierie.
- Ensuite l'implantation d'un tel site suppose de défricher 92 hectares de forêt.
- Enfin d'après le dossier la centrale biomasse de production d'électricité rejetterait de nombreux composés chimiques nuisibles pour l'environnement.