Seb achète 55% de Maharaja Whiteline (Inde) et 20% de plus de Supor (Chine)
Le point d'entrée sur le marché indien
Le groupe de petit électroménager Seb s'implante en Inde en rachetant une participation majoritaire de 55% dans la société Maharaja Whiteline, l'un des principaux acteurs du marché indien, et finalise l'achat en Chine de 20% supplémentaire dans Supor, a-t-il annoncé lundi.
En ce qui concerne l'opération en Inde, le groupe a précisé que le solde du capital de Maharaja Whiteline reste entre les mains de son fondateur Harish Kumar ,qui restera PDG de la société, et de sa famille.
Créée en 1976, cette société est surtout implantée dans le nord et l'ouest de l'Inde et a réalisé sur l'exercice 2010/2011 un chiffre d'affaires de 21 millions d'euros, en croissance de 25% par an en moyenne. Elle s'appuie sur un réseau de 330 distributeurs et ses produits sont disponibles dans 26.000 points de vente, selon Seb, qui ne précise pas le montant de l'opération.
"Pour le groupe Seb, cette acquisition constitue le point d'entrée sur un marché indien du petit électroménager en croissance annuelle de15%", a précisé dans le communiqué Thierry de la Tour d'Artaise, PDG de Seb, évoquant "la mise en oeuvre de synergies avec Maharaja Whiteline".
Dans un entretien au quotidien économique Les Echos de lundi, le directeur général
adjoint en charge des finances de Seb Jean-Pierre Lac a relevé que cette acquisition était "un pas décisif" pour Seb dans un pays où entre 100 et 150 millions de personnes sur 1,2 milliard d'habitants a les moyens d'acheter du petit électroménager.
"Avec le développement de grandes enseignes comme Carrefour ou Walmart, la croissance devrait s'accélérer" mais "cela n'aura sans doute pas d'impact décisif sur notre
chiffre d'affaires en 2012 ou 2013, mais nous sommes très confiants sur le long terme", a-t-il ajouté.
Le groupe a par ailleurs annoncé la finalisation le 13 décembre de sa montée dans le capital de Supor, son partenaire en Chine. Il avait obtenu le 18 octobre le feu vert des autorités locales pour porter sa participation de 51,3% à 71,3%.
Ce morceau supplémentaire de 20% lui a coûté au total 406 millions d'euros, selon le communiqué de lundi.
M. Lac a précisé que depuis l'entrée de Seb dans le capital de Supor en 2006, le chiffre d'affaires de la société chinoise "a triplé".
Il a assuré que le développement du groupe dans les pays émergents (45% du chiffre
d'affaires mondial) ne menace "pas du tout" les usines françaises. La croissance en moyenne de 10 à 15% par an dans ces pays "permet de soutenir les ventes globales du groupe" et de "compenser le ralentissement en Europe", a-t-il relevé.
"Pour 2012, comme tout le monde, nous restons prudents", a-t-il poursuivi.
Seb prévoit une croissance à deux chiffres de son activité dans les pays émergents au quatrième trimestre 2011, tandis que dans les pays matures et notamment en Europe "la dégradation rapide de la conjoncture dans plusieurs marchés ces dernières semaines affectera le niveau de ventes attendues".
Le groupe s'attend malgré tout à une croissance de son chiffre d'affaires consolidé
au dernier trimestre de 2011, et une croissance organique de ses ventes qui "devrait
être conforme aux anticipations".