Tensions à gauche au Conseil Général du Jura

Raphaël Perrin, conseiller général de la majorité a demandé que toutes ses délégations lui soient retirées

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Séance tendue au Conseil Général du Jura

Au Conseil Général du Jura, c'était aujourd'hui la session de débat d'orientation budgétaire. Destabilisée par le retrait d'un de ses vice-présidents, la nouvelle majorité de gauche s'attendait à de rudes échanges avec la droite. L'attaque n'est pas venue du côté de l'opposition.

Le débat budgétaire qui débute aujourd'hui au Conseil Général du Jura s'ouvre dans un climat tendu à gauche. Raphaël Perrin, membre de la majorité départementale a demandé à ce que toutes ses délégations au département lui soient retirées. Il occupait les fonctions de 2ème vice-président du département.

Raphaël Perrin, maire de Septmoncel si dit dégoûté de la politique. Hier, le président du Conseil Général du Jura, le socialiste Christophe Perny a passé une bonne partie de la journée à tenter d'éteindre l'incendie dans son propre camp. Il a annulé au dernier moment sa venue à l'assemblée des départements de France à Besançon.

Dans une interview accordée jeudi 20 octobre au quotidien "Le Progrès", Raphaël Perrin explique sa position. Il est en désaccord avec certains élus de gauche qui ont présenté deux candidats au lieu d'un aux éléctions sénatoriales. Résultat dans le Jura, la droite a conservé ses deux fauteuils de sénateurs.

Autre désaccord entre l'élu et sa majorité : l'avenir du villages de vacances de Lamoura. Ce dernier vient d'être vendu à un privé, faute de solution publique.

Dans un communiqué envoyé hier soir, les 18 conseillers de gauche ont pris acte de la décision de Raphaël Perrin. Ses délégations lui sont retirées, "mais il garde sa place au sein du groupe et retrouvera ses fonctions de vice-président du département quand il le souhaitera" expliquent les élus.

Sur sa page Facebook, le président du Conseil Général Christophe Perny affiche l'union. "La droite vient de donner le ton dans le presse : mensonges, agressions. dénigrements, la politique du pire. Pas grave, j'ai eu une belle discussion avec mon ami Raphaël Perrin. il reste dans l'équipe mais se repose un peu. un mec bien, la politique n'est pas faite que de mauvaises rencontres ... Vive le Jura à gauche".