220 salariés seront en chômage partiel en avril en raison de l'arrêt de l'envoi de pièces en Iran.
La direction de l'usine PSA de Vesoul a confirmé la mise au chômage partiel de 220 salariés en avril en raison de la suspension de l'activité de pièces détachées et sous-ensembles de voitures à destination de l'Iran.
La direction a confirmé au comité d'entreprise mensuel ordinaire les informations communiquées en réunion extraordinaire le 14 mars sur l'activité de cet atelier, à savoir l'absence de flux à réaliser avec l'Iran durant le mois d'avril entraînant l'application des mesures de chômage partiel, a indiqué le porte-parole du site à l'AFP.
Aucune précision n'a pu être donnée sur l'activité des mois suivants, a-t-il ajouté. L'atelier en question emploie 280 salariés, mais il n'est pas dédié exclusivement à l'Iran, si bien que 60 personnes continuent à y travailler normalement, a ajouté la direction.
L'usine a pour objectif de "redéployer" temporairement tous les salariés en chômage partiel vers d'autres ateliers, a rappelé le porte-parole.
"Les salariés restent inquiets, ils demandent plus de clarté. Cela reste trop flou", a commenté Antoine Pirès, responsable de la section FO de l'usine.
Le site de Vesoul emploie au total 3.330 salariés permanents et 600 intérimaires.
L'arrêt de l'activité avec l'Iran, qui remonte au 20 février, est la conséquence des sanctions internationales contre ce pays qui privent PSA des garanties de financement, a expliqué la direction du constructeur à Paris.
"Les sanctions concernent les banques iraniennes en Europe, donc les banques européennes ne peuvent pas travailler avec ces dernières. On ne va pas expédier des pièces détachées alors qu'aucun établissement bancaire ne garantit qu'on soit payé", a exposé un porte-parole.
Les pièces expédiées en janvier et en février avaient déjà été payées mais "on a vu dès le début de l'année un durcissement de la situation et nous nous sommes dit que nous ne pourrions pas expédier en mars. On voit que pour avril, c'est pareil", a ajouté le porte-parole.
L'an dernier, PSA a expédié l'équivalent de 458.000 voitures en pièces détachées vers l'Iran, pour l'assemblage sur place de Peugeot 206 et plus marginalement de 405 par son partenaire local Iran Khodro, a indiqué le constructeur.