Si la Bourgogne-Franche-Comté échappe au couvre-feu, la circulation du Covid-19 s'y accélère depuis la fin septembre, début octobre. Voici les chiffres département par département, du Doubs à l'Yonne en passant par la Côte-d'Or.
Emmanuel Macron a annoncé mercredi 14 octobre, la mise en place d’un couvre-feu d’au moins quatre semaines à Paris et sa région, "où le virus circule très activement", ainsi que dans les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne.
"Ce qu'on vise avec ce couvre-feu, c'est les rassemblements privés, parfois festifs, qui sont aujourd'hui une source importante, si ce n'est majeure, de contamination", a rappelé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce jeudi 15 octobre sur franceinfo.
Si la Bourgogne Franche-Comté, et l’agglomération de Dijon échappent à ce couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin, le virus continue à circuler. Et depuis le début octobre, la courbe monte en flèche.
Les dernières données de Santé publique France en date du 11 octobre donnent des taux d’incidence suivants :
- Doubs : 80,3
- Jura : 94,2
- Haute-Saône : 51
- Territoire de Belfort : 39,2
- Côte d’Or : 139,2
- Nièvre : 60,6
- Saône-et-Loire : 184,4
- Yonne : 102,7
Non seulement le virus est partout, mais sa diffusion s’accélère partout
Contactée par France 3 Franche-Comté, l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté explique que dans notre région : “La diffusion du virus est générale, désormais bien au-delà des seuls phénomènes métropolitains, comme en témoigne la situation de la Saône-et-Loire sans métropole et très élevée en incidence, mais aussi de départements plus ruraux comme la Haute -Saône jusqu’ici plutôt à l’écart et maintenant engagée dans la même dynamique . Non seulement le virus est partout, mais sa diffusion s’accélère partout”.
Mardi 13 octobre, l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté, face à une situation sanitaire qui s’est très rapidement détériorée recommande de réduire le plus possible ses interactions sociales pour limiter l’accélération de l’épidémie. 218 personnes étaient alors hospitalisées dans les établissements de santé de la région, dont 41 en réanimation. La capacité de notre région est de 200 lits en réanimation. La saturation n’est donc pas atteinte.
Les clusters probablement sous estimés
Dans son point épidémiologique en date du 8 octobre, Santé Publique France estime que la circulation active du virus entraîne une probable sous estimation du nombre de clusters ou foyers épidémiques.
Ces clusters proviennent principalement des entreprises hors établissements de santé (25%), puis du milieu scolaire et universitaire (21%) et le milieu familial élargi (plusieurs foyers) et les événements publics/privés rassemblant de manière temporaire des personnes (17%).
Attaqué à l’annonce de la mise en place du couvre-feu dans un tweet par Jean-Luc Mélenchon, président de la France Insoumise, Olivier Véran, le ministre de la santé, explique que “60 % des clusters, représentent seulement 10 % des contaminations identifiées”.
60 % des clusters, ça signifie 10 % des contaminations identifiées. Vous confondez clusters et diagnostics. Dommage de polémiquer à l'heure où nous voulons préserver l'éducation, sauvegarder les emplois, et lutter efficacement contre cette épidémie dans l'intérêt des Français. https://t.co/CWw5JFQpNZ
— Olivier Véran (@olivierveran) October 14, 2020