INTERVIEW : "J'aime les courses où l'on se retrouve entre leaders", Pinot promet une belle bataille dans le Dauphiné

Le cycliste Thibaut Pinot s'est entretenu en longueur avant le départ du Criterium du Dauphiné, ce mercredi 12 août. Le coureur de Haute-Saône dit ne pas être à 100 % mais promet de répondre présent face aux autres leaders, dans ces cinq jours de course.

Les choses sérieuses commencent et les coups de pédale vont être plus incisifs pour Thibaut Pinot. Le coureur de Mélisey, en Haute-Saône, espère "jouer dans la montagne avec les autres", dans le Criterium du Dauphiné, qui débute de mercredi 12 août, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Avant le départ, Thibaut Pinot s'est penché sur ses objectifs.
 
Vous fixez-vous un résultat dans ce Dauphiné ?
"Je ne m'interdis rien. Ce que je veux vraiment, c'est jouer dans la montagne avec les autres. Il y a ce qu'il faut sur le Dauphiné. J'espère qu'il ne fera pas trop chaud sinon je serai un cran en dessous de ce que je vaux mais le plus important c'est d'être à 100 % au départ du Tour et j'espère que le Dauphiné va me permettre d'y arriver."

Où en êtes-vous ?
"J'étais bien à la Route d'Occitanie mais pas à 100 %. L'important, c'est de se rapprocher des 100 % sur le Dauphiné. Pour ceux qui seront à 80 % sur le Dauphiné, je ne vois pas comment on peut rattraper 20 % de forme en dix jours ensuite."
 

Roglic, "impressionnant"

Avez-vous été surpris par la démonstration de Roglic au Tour de l'Ain ?
"Il est vraiment une jambe au-dessus de tout le monde. Je l'ai vu tellement serein au Tour de l'Ain par rapport à Bernal c'était impressionnant à la télé. Il n'a pas été mis en difficulté une seule seconde, il a failli gagner les trois étapes."
    
Et son équipe Jumbo ?
"Jumbo était très fort, mais ce n'était pas l'équipe type d'Ineos. Là, ils auront l'équipe type ou presque. Je m'attends à ce qu'ils soient à la hauteur des Jumbo. Cela va vraiment se jouer à pas grand chose entre les deux équipes. J'espère que tout le monde ne sera pas bridé, que ça ne va pas se résumer à un sprint entre leaders dans le dernier kilomètre sur toutes les arrivées au sommet. Quand il y a un Sivakov, un Dumoulin, un Kruijswijk, qui font le tempo, on prend dix secondes, on ne peut rien faire de plus. C'est un nouveau schéma."
 
Au risque de l'ennui ?
"J'ai regardé le Grand Colombier (dimanche) à la télé, ça ne m'a pas plu. J'ai préféré regarder le départ de la Formule 1 que les 3 derniers kilomètres du Grand Colombier parce que ça s'est joué au sprint. C'est dommage. J'aime les courses où l'on se retrouve vite entre leaders pour se battre, j'espère qu'on aura ça sur le Tour et même sur le Dauphiné."

"Très peu de masques dans les cols"

A quoi vous attendez-vous dans ce Dauphiné ?
"La première étape sera assez usante, l'arrivée au col de Porte (jeudi) est une belle arrivée qui va faire le classement général. Après il y a trois étapes courtes où il va se passer beaucoup de choses, avec des cols d'entrée, et des pentes raides à la fin. Il y a tout pour avoir une belle course. On trouvera peut-être plus de prise de risques au Dauphiné qu'au Tour. Et on verra les erreurs à ne pas faire. Il y aura moyen de faire des choses qu'on ne fera peut-être pas sur le Tour."
      
Comment abordez-vous les contraintes sanitaires ?
"Au début c'était un peu compliqué mais on s'y habitue, on ne se pose plus de question. C'est devenu un geste naturel de porter un masque (hormis en course, NDLR). S'il faut en passer par là pour faire le Tour, il faut le faire."
    
Et pour les spectateurs qui ne portaient pas de masques dans les dernières courses ?
"Quand on est dans notre course, on n'y pense pas trop. A la Route d'Occitanie, d'après les images, il y avait très peu de masques dans les cols mais ce n'est pas à moi de faire mettre des masques aux gens. Le risque zéro n'existe pas. Nous, on essaie de faire attention au maximum en dehors de la course."
 
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