A l'occasion de la 7ème journée nationale de la qualité de l'air, Atmo Bourgogne Franche-Comté alerte sur les niveaux de pollution que "nous respirons tous les jours". Selon l'INSEE, un quart des habitants de la région est régulièrement exposé aux particules fines. Explications.
L'INSEE et Atmo suivent l'évolution de la pollution aux particules fines depuis plus de dix ans. A l'occasion de la journée nationale de la qualité de l'air le 14 octobre, ils publient conjointement une étude sur l'exposition des habitants de Bourgogne-Franche-Comté à cette pollution. En voici les principales conclusions.
Un quart de la population exposée aux particules fines
Premier constat : en Bourgogne-Franche-Comté, près de 761 000 habitants, soit un quart de la population résidente, "sont exposés régulièrement (sur 3 ou 4 années) à des concentrations supérieures au seuil de recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé de 10 microgrammes par mètre cube (μg/m³)." D'où viennent ces particules fines ? Sans surprise, des activités domestiques, industrielles, du transport et de l’agriculture.
Selon Atmo, c'est bien cette "pollution de fond", celle qui de l'air que nous respirons tous les jours, qui menace notre santé.
Mais l'étude souligne aussi "que près d’un million d’habitants ne sont jamais concernés par le dépassement de cette recommandation, soit un tiers de la population régionale."
La Bresse et l’Aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle plus impactés
Près de la moitié des habitants impactés "réside dans le couloir situé entre les deux autoroutes A6 et A39 de Mâcon à Beaune et de Dole à Lons-le-Saunier." La concentration en particules proviendrait "des appareils de chauffage des bâtiments, mais également des flux de véhicules sur les autoroutes de ce secteur, ainsi que des particules émises dans le couloir rhodanien."
La seconde zone concernée est l’Aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle. Là encore, le trafic routier et les installations de chauffage sont en cause, l'activité industrielle pourrait l'être également. "En outre, 91 400 habitants du Grand Besançon, soit 47 % de sa population et 28 400 de l'agglomération de Vesoul (88 %) sont aussi régulièrement touchés par une concentration importante de particules fines."
Les personnes fragiles plus touchées
Et parmi ces personnes fragiles, l'étude précise que "près de 167 100 personnes âgées de 65 ans ou plus et 161 700 élèves sont concernés (...) Un enfant de moins de 19 ans sur quatre réside dans une zone plus exposée aux particules fines."
Un constat néanmoins : depuis dix ans, ces émissions diminuent régulièrement, tout particulièrement en Saône-et-Loire.