En Bourgogne, on estime que 30 000 personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer. Ce mercredi 21 septembre 2016, la 23e journée mondiale nous rappelle cette triste réalité. Une situation qui fait également souffrir les aidants. Coup de projecteur sur les proches qui ont besoin de répit.
Savoir demander de l'aide
Chaque jour en France, 600 personnes voient la maladie entrer dans leur vie. La maladie d'Alzheimer est difficile à supporter pour ceux qui en souffrent mais aussi pour les proches qui les épaulent au quotidien. Surtout quand la dépendance s'installe. Or, qui aide les malades ? Il s'agit bien souvent des conjoints, âgés eux-aussi. Ou alors des enfants qui doivent gérer cette situation nerveusement et physiquement difficile tout en continuant de vivre leur vie. D'où l'importance de savoir demander de l'aide, un long cheminement qui ne va sans culpabilité pour les aidants. Souvent, ces derniers s'oublient au point de plonger dans une profonde dépression. On estime, par ailleurs, que la moitié des conjoints décèdent avant la personne malade.
A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre Alzheimer, la question du statut des aidants revient au premier plan.
Quelle aide pour les aidants ?
Le site internet de Reseda ((Réseau Démence Alzheimer de Bourgogne) recense de nombreuses actions qui permettent aux aidants de souffler un peu. Il en va de même avec l'association France Alzheimer qui propose diverses formules d'aide.Il existe des « cafés-mémoires » ou des « bistrots Alzheimer » qui permettent d'échanger entre malades, proches, psychologues et bénévoles dans une ambiance conviviale. Dans des haltes-relais, une à quatre fois par mois, sur une demi-journée, le couple malade/aidant peut pratiquer des activités (art thérapie par exemple). Des sorties culturelles sont également organisées.
Les séjours « Vacances Répits », sur une durée d'une semaine bien souvent, permettent de se ressourcer. Des bénévoles accompagnateurs prennent un peu le relais. Les cures thermales pour les aidants peuvent aussi permettre de recharger les batteries. Ce sont des cures conventionnées en "rhumatologie" dispensées à Bourbonne-les-Bains(Haute-Marne) et Cambo-les-Bains (Pays Basque) . Elles durent 18 jours et, pendant les soins, le malade est pris en charge en hôpital de jour dans l'EPHAD voisin.