Le 11 février, Emmanuel Macron promettait d'aider la scolarisation des enfants en augmentant le nombre d'accompagnants à l'école. Le même jour, Sandra Verjus, la mère d'une petite fille en situation de handicap dans le Jura, se voyait refuser cette aide. Elle écrit au Président de la République.
"Aucun enfant en situation de handicap ne sera déscolarisé au mois de septembre prochain",
c'est la promesse qu'a formulé le président de la République dans un discours prononcé pendant la conférence nationale du handicap, le 11 février 2020.
Le chef de l'Etat a promis 11 500 postes d'accompagnants scolaires supplémentaires d'ici 2022.En attendant, certains parents se voient toujours refuser cette aide.
Une famille jurassienne en a fait la douloureuse expérience. A Bonlieu, non loin de Lons-le-Saunier, chez Sandra Verjus, les dossiers médicaux et les courriers s'accumulent.
Sa fille Apolline, âgée de 7 ans est malentendante. Malgré plusieurs demandes auprès de la MDPH, la maison départementale des personnes handicapées, elle n'a droit à aucune aide. Lorsque la mère de famille reçoit les lettres de refus, elle a d'abord du mal à y croire.
La famille a effectué plusieurs démarches pour sa fille : une demande d'accompagnement en classe par le biais d'un AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap), l'intervention du CEEDA, organisme spécialisé dans l'éducation pour enfants déficients auditifs, ainsi qu'une allocation pour enfant handicapé.
Le MDPH a refusé toutes les demandes, expliquant que la présence d'un AESH, n'est pas adaptée. De, même le CEEDA ne serait pas en adéquation avec les besoins d'Apolline.
"Aujourd'hui, Apolline a des difficultés dans l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. Malgré son appareillage, elle ne parvient pas à percevoir certains sons",
explique sa maman.
Refusant de se résigner, elle décide d'écrire à Emmanuel Macron, Président de la République ainsi qu'à plusieurs autres élus.Recevant des retours encourageants à ses courriers, Sandra espère trouver les aides nécessaires avant la rentrée prochaine d'Apolline, qui entrera en CE2.
Selon le Président de la République, "le nombre d'enfants qui étaient en attente d'un accompagnant a été divisé par près de deux entre 2018 et 2019", de 15 000 à 8 000, mais "on doit réussir à tomber à zéro", insiste-t-il.