Un homme de 35 ans a été mis en examen mercredi 3 avril pour "homicide volontaire en état d'ivresse manifeste" et placé en détention provisoire. Lundi 1er avril, le corps d'un homme de 50 ans avait été retrouvé dans un appartement du vieux Poligny.
Que s'est-il passé dans cet appartement de la rue Jules Grévy ? L'enquête transférée au parquet de Besançon permet de dessiner le scénario du meurtre.
Le mis en cause, a reconnu avoir donné la mort à la victime. Il a effectué "des déclarations cohérentes avec les constatations médico-légales", tandis que deux autres personnes, qui avaient également été placées en garde à vue, ont été mises hors de cause, a précisé à l'Agence France Presse le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.
L'homme a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Il a admis avoir porté des "coups mortels", à savoir des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L'information judiciaire a toutefois été ouverte pour "homicide volontaire en état d'ivresse manifeste".
Une alcoolisation importante ce soir-là dans cet appartement
Les faits se sont déroulés dans un contexte "d'alcoolisation très importante au domicile d'une jeune femme", a précisé le magistrat, indiquant que le motif restait "très confus", dans un contexte de marginalité.
Il y a eu une alcoolisation, ils étaient ensemble dans l'appartement dans la journée, le mis en cause est sorti de l'appartement, puis il est revenu et a frappé la victime, essentiellement à mains nues, le suspect étant lui-même blessé aux deux mains.
Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon
Qui est la victime ?
La victime, âgée de 50 ans, présente "un fracas vraiment important de la face (...) notamment au niveau du nez", ce qui a "entraîné des écoulements sanguins". Son décès serait consécutif à ce fracas, mais également à un étouffement dû à l'écoulement de sang, selon le magistrat.
L'homme décédé a été retrouvé lundi soir au domicile d'une jeune femme, "qui n'est pas impliquée dans les faits", a précisé M. Manteaux.
Celle-ci avait appelé les secours, quand ils sont arrivés, un autre homme, lui aussi mis hors de cause, était en train d'essayer de faire un massage cardiaque à la victime.
Le mis en cause avait lui "les mains sur la tête", disant :
Arrêtez-moi, c'est moi l'auteur.
Le suspect au moment de son interpellation
Cet homme avait déjà été condamné à neuf reprises.