Dans le Jura, à Amange des collégiens de la MFR ont perfectionné une alternative au très polluant papier cellophane. Un projet pour lequel ils ont reçu un prix au festival des mini-entreprises.
“C’est écologique parce que l’on prend de l’huile de noix, de la cire d’abeille, notre cire d’abeille et du tissu recyclé”, détaille Quentin, 14 ans, tout en préparant son film alimentaire avant de le mettre au four. Le jeune collégien est en classe de 4ᵉ MFR (maison familiale rurale) à Amange (Jura).
Quentin et sa classe de la MFR d'Amange (Jura) ont développé une alternative écologique au papier cellophane à base de cire d'abeille. Un projet porteur pour ces jeunes qui ont pu connaître des difficultés scolaires.
Les MFR sont des établissements qui proposent des formations en alternance pour différents niveaux d’enseignements (4ᵉ, 3ᵉ, Bac professionnel, technologique). Dans ces établissements, l’objectif est de faire découvrir aux élèves différents métiers manuels.
Un projet d'alternative au papier cellophane
Quentin et ses camarades de classe ont notamment découvert cette année l’apiculture. “J’ai appris beaucoup de choses, comment la ruche est constituée, le rôle des abeilles dans l’environnement”, énumère Elena, 14 ans au micro de notre journaliste Norbert Evangelista. Ethan, lui, a compris “qu’à l’aide des animaux, on peut faire beaucoup d’écologie, qu’on peut éviter de polluer”.
Pour leur projet d’alternative au papier cellophane élaboré avec leur professeur, les élèves ont reçu une médaille d’or au festival des mini-entreprises. Cette alternative écologique existait déjà, mais ils ont réussi à la perfectionner en ajoutant de l’huile de noix, pour rendre la feuille plus souple. Le papier est réutilisable pendant six mois.
Selon les professeurs de la MFR d’Amange, ces travaux pratiques en immersion sont essentiels. Les élèves dont ils ont la charge sont pour la plupart en difficulté scolaire : “soit ils ont redoublé, soit l’établissement scolaire n’en voulait plus”, précise Xavier Cloiseau, intervenant en apiculture. Ces activités en pleine nature leur permettent de se détendre et de se canaliser. Les collégiens sont plus attentifs, “ils se rendent très vite compte que ce qui donne les règles, ce n’est pas moi, mais les abeilles”, indique l’intervenant.
Ce dernier est très satisfait de ses élèves : “À chaque fois qu’on ouvre une ruche, ils sont tout de suite intrigués, ils posent beaucoup de question”. L’enseignant considère que le dispositif MFR est une réussite. “Je trouve que c’est un excellent système, ça marche vraiment bien, surtout qu’il y a toute une équipe derrière”, précise-t-il. Et d’ajouter : “la MFR est là pour les aider et si l’élève se donne un peu, il peut s’en sortir et reprendre un cycle normal”.