Les conditions climatiques de ces derniers jours inquiètent l'organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse, qui débutent ce jeudi 9 janvier en Suisse ainsi qu'en France, notamment à la station des Tuffes, dans le Jura. A trois jours du début des épreuves, la neige manque dans plusieurs sites.
Les Jeux Olympiques de la Jeunesse débutent dans quelques jours, d'ici le jeudi 9 janvier en Suisse, mais également en France, dans le Haut-Jura, où se dérouleront quelques épreuves. Mais, un sombre nuage semble obscurcir les festivités : l'organisation s'inquiète d'un manque de neige dû aux mauvaises conditions climatiques de ces derniers jours.
Aux Diablerets (dans le canton de Vaud, en Suisse), malgré les efforts pour transporter de la neige fraîche sur le bas de la piste, les organisateurs de la 3e édition des JOJ d'hiver ont dû se résoudre à remonter la ligne d'arrivée de plusieurs centaines de mètres.
"Les conditions en haut de la piste sont parfaites, les températures basses pendant la nuit permettent de faire fonctionner les canons à neige. Mais la pluie tombée en bas de la piste en fin de semaine à dégradé le manteau neigeux", a expliqué à Ian Logan, le directeur général des JOJ, qui se dit cependant "extrêmement optimiste".
Organisés dans trois cantons suisses (Vaud, Valais et Grisons) et en France, avec le biathlon, le combiné nordique et le saut aux Rousses (Jura), les JOJ vont réunir 1880 sportifs de 15 à 18 ans à partir de ce jeudi 9 janvier et jusqu'au 22 janvier.
Assez de neige aux Tuffes ?
La station des Tuffes dans le Jura français doit accueillir plusieurs épreuves dont le biathlon. Christian Winkler, porte-parole de la Fédération internationale de biathlon l'a assuré ce lundi 6 janvier : "Il y a assez de neige dans le stade et sur le parcours et tout est dans les temps pour les JOJ".A quelques jours du début des épreuves et malgré des conditions loin d'être hivernales, "nous avons la certitude que la compétition se déroulera selon le programme et dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté. En tout, près d'une vingtaine d'épreuves sont inscrites au programme du site des Tuffes.
"Pas de plan B"
En Suisse, malgré les allées et venues des camions transportant l'or blanc, les épreuves de slalom spécial, slalom géant, super-G et slalom par équipe devraient se disputer sur une piste raccourcie."On est quelques degrés au dessus des températures habituelles", avance Ian Logan pour expliquer ces difficultés, auxquelles ce sont ajoutés les effets du foehn, ce vent sec et chaud, qui a soufflé après une période de neige et de grand froid. Plus à l'est, aux Grandes-Roches, dans la Vallée de Joux, en Suisse, où doivent se disputer les épreuves de ski de fond, la neige fraîche manque aussi.
Ce lundi 6 janvier, sous un ciel désespérément sans nuages, le thermomètre indiquait + 8°C. Des camions et des tracteurs déversaient des mètres cubes de neige stockés un peu plus haut pour terminer la piste de 2,5 km. Une autre piste de 3,3 km doit également être enneigée, avant les épreuves de ski de fond qui débutent le 18 janvier.
"La piste de 2,5 km sera bientôt prête et elle tiendra grâce aux basses températures la nuit. Et si nous ne pouvons pas terminer celle de 3,3 km, toutes les épreuves se courront sur le premier parcours", ajoute M. Logan qui se dit "confiant grâce aux quantités de neige de culture stockées".
Il n'y a pas de plan B, ajoute-t-il. Comme aux JO d'hiver, si les conditions ne permettent pas de disputer une épreuve, elle est tout simplement annulée.
Des inquiétudes pour le patinage sur le lac de St Moritz
Autre source d'inquiétude passagère, le lac de St Moritz, à l'est de la Suisse, qui accueille le patinage de vitesse en plein air et dont la couche de glace s'est formée tardivement. "Il faut entre 20 et 25 cm de glace pour les épreuves. Nous sommes à 20 cm et chaque nuit nous gagnons 1 cm, donc c'est en très bonne voie", ajoute M. Logan.Au pire, si le lac de St Moritz, sur lequel des épreuves hippiques sont organisées chaque année en février, ne pouvait finalement être utilisé, les organisateurs ont trouvé une solution de repli sur un petit lac, distant d'un kilomètre.