Une vingtaine de moniteurs de ski sont en formation ces 5 et 6 décembre 2022 dans le Jura, au centre national de ski nordique et de la moyenne montagne de Prémanon. Venus des massifs de toute la France, ces professionnels du ski se remettent à niveau avant d'accueillir leurs clients cet hiver.
Des moniteurs sur les bancs de l’école au sein du CNSNMM. Au chaud. Puis sur les skis, au grand air sur le site de compétition de Prémanon dans le Jura qui sera le théâtre d’une étape de la coupe du monde de ski de fond du 27 au 29 janvier 2023. La neige est un peu tombée sur le massif du Jura, elle permet à ces professionnels du ski de se rencontrer, d’échanger et de revoir certains apprentissages, et l’évolution de la discipline. On a du mal à les imaginer en train de réviser leur chasse-neige glissé avant de démarrer la saison hivernale ! Et pourtant.
Évaluer les élèves skieurs sur les mêmes bases
Tous les dix ans les moniteurs de ski des stations françaises font un "recyclage". Il s'agit d'une remise à niveau pour s'adapter aux nouvelles demandes de la clientèle des écoles de ski.
“Une fois, tous les 10 ans, oui, c’est nécessaire cette piqûre de rappel, car on ne se replonge pas dans les manuels d’apprentissage” concède Lionel Verjus, moniteur dans la petite station de ski de Bellefontaine dans le Jura. “On va mettre à niveau notamment ce que les élèves doivent faire pour atteindre les différentes médailles” ajoute le moniteur interviewé par notre journaliste Fleur de Boer.
Parmi les enseignants du jour, Jean-Michel Falgoux, directeur de l’école de ski français à Super Besse en Auvergne. “L’objectif, c’est de pouvoir faire des tests dans toutes les écoles de ski avec les mêmes bases sur les étoiles ou degrés, pour que les élèves soient évalués sur les mêmes objectifs”.
Durant ce stage, les moniteurs vont se mettre dans la peau des élèves pour graduer au mieux les gestes d’apprentissage du ski de fond. “À n’importe quel moment, un moniteur doit être capable de se remettre au niveau de l’élève. La démonstration pour l’élève est importante. C’est important de répéter ses gammes” explique le directeur.
Le ski de fond a bénéficié d’un certain engouement après l’hiver 2021 où les remontées mécaniques étaient restées fermées en France en raison de l’épidémie de covid-19. Un retour aux joies du nordique qui ne demande qu’à être transformé. “Une fois qu’on a un minimum de technique pour pouvoir freiner et se déplacer, c’est vraiment l’aventure, l’esprit de liberté. On peut aller au fond des bois, autour des lacs, il y a un espace qui permet de s’épanouir plus que le ski alpin” estime Lionel Verjus convaincu du pouvoir d’attraction nordique des montagnes du Jura.