Après avoir réglé ses impôts par chèque, un retraité jurassien de 87 ans, s'est vu retourner son paiement. Le Trésor public a exigé qu'il règle sa dette par internet. Il a cherché de l'aide auprès de la mairie de sa commune. L'administration fiscale a finalement accepté son chèque.
Fritz Duperret, jurassien retraité de 87 ans vit sans ordinateur, ni connexion internet. Pour régler sa dette de 154 euros auprès des impôts, il choisit d'envoyer un chèque mais le Trésor public n'en veut pas et lui renvoie. Ce cas particulier illustre la problématique de la dématérialisation des administrations pour les personnes privées d'accès au numérique.
Contrairement à la taxe foncière ou d'habitation où il est possible de régler par chèque en-dessous de 300 euros, dans le cas de cet octogénaire, il s'agit d'un impôt sur le revenu qui se règle obligatoirement en ligne ou par prélèvement. Mais l'administration fiscale ne peut pas non plus prélever directement cette personne âgée de manière classique car ses revenus sont trop modestes.
Ressortissant Suisse et résident français depuis 17 ans, cet habitant de Pagney, dans le Jura, n'a ni permis, ni voiture, et ne peut donc pas se déplacer jusqu'au guichet des impôts à Dole, à 35 kilomètres de là.
Coincé pour une somme de 154 euros, le retraité s'est donc tout naturellement tourné vers sa mairie. Le maire de cette commune d'un peu plus de 300 habitants s'est donc déplacé personnellement jusqu'au centre d'impôts pour régulariser la situation du retraité.
Manque d'informations, difficulté de communication entre administré et administration ? Le Trésor public explique que le retraité aurait pu contacter directement la plateforme téléphonique pour demander de l'aide et régler sa situation.
L'histoire finit bien car le chèque de Fritz Duperret a finalement été accepté à titre exceptionnel.