Mondiaux de biathlon : "La médaille d'or, c'est le gros objectif de la saison" confie Quentin Fillon-Maillet

Les mondiaux de biathlon débutent ce jeudi 13 février à Anterselva en Italie. Le biathlète jurassien ne cache pas son ambition d'y briller. En or, si possible ! 

Longtemps dans l'ombre imposante de Martin Fourcade comme les autres Bleus, le Jurassien de 27 ans s'est émancipé et joue désormais dans la cour des grands. Si le duel entre le quintuple champion olympique et son grand rival norvégien Johannes Boe accapare tous les regards, Fillon-Maillet, originaire de Saint-Laurent en Grandvaux trace tranquillement sa route et s'est petit à petit imposé comme l'un des cadors du circuit. 

3e et premier Français au classement général de la Coupe du monde la saison dernière, celui qui est surnommé "le Morbac", pour sa capacité à ne rien lâcher, fait encore mieux cet hiver avec une 2e place provisoire juste derrière Fourcade. Le 3e succès en carrière décroché lors de la mass start de Pokljuka fin janvier, ultime course avant les Championnats du monde, n'a fait que confirmer la nouvelle dimension prise par le biathlète tricolore.

De quoi attaquer les Mondiaux avec des objectifs très élevés et de rêver à un titre après avoir raflé deux médailles de bronze l'an dernier à Ostersund en sprint et en poursuite. 

"J'aborde ces Mondiaux avec sérénité, j'ai plein de confiance", a-t-il assuré avant l'ouverture de la compétition. "Je progresse chaque année. Aujourd'hui je suis dans la continuité de ce que je cherche à faire. Chaque année, je vais plus loin dans la nutrition, l'entraînement. J'essaye d'être encore plus pointu et d'aller encore pus loin. Mes résultats sont dus à ce travail et je suis dans mon objectif qui est d'être à la bagarre pour le gros globe". 
    

Le déclic après une saison 2017-2018 difficile 


Le déclic pour Fillon-Maillet est intervenu après une saison 2017-2018 cauchemardesque. Passé totalement à côté des Jeux Olympiques 2018 à Pyeongchang (48e du sprint, 44e de la poursuite, 29e de la mass start) et rentré précipitamment de Corée du Sud pour être auprès de sa compagne, atteinte d'une grave maladie, le Français s'est ensuite aperçu d'un défaut majeur sur sa carabine: la mollette permettant de régler l'arme avant chaque tir bougeait toute seule et Fillon-Maillet faisait donc des "cliques" sans le vouloir. Impossible dans ces conditions de lutter avec les meilleurs. 
 

Quentin est issu d'une famille de biathlète


Une fois l'anomalie repérée et réparée par le staff, le Français, élevé au sein d'une famille de skieurs avec deux frères également biathlètes, a enfin pu donner la pleine mesure de son talent et s'inviter à la table des puissants. 

"Il avait eu de gros soucis par rapport à ses réglages en 2018 et le fait de les avoir résolus lui a permis de tourner la page", a indiqué l'entraîneur de l'équipe de France, Vincent Vittoz. "Là, il arrive dans ses belles années, celles de la plénitude, on le voit énormément progresser physiquement. Il a encore passé un cap. Il est encore un peu irrégulier au niveau du tir pour se mêler à la rivalité entre Martin Fourcade et Johannes Boe mais quand il enchaîne tout parfaitement, c'est un athlète capable de jouer le top".

A Anterselva, un site en altitude (1600 m) qu'il affectionne, Fillon-Maillet espère de nouveau éclipser les deux stars de la planète biathlon comme il avait su si bien le faire à Pokljuka et continuer de profiter de sa régularité retrouvée au tir. La confiance est en tout cas au beau fixe et les doutes chassés depuis un bon moment.  "J'ai déjà montré que quand les choses s'alignent bien, je suis largement capable de prétendre à la victoire", lâche-t-il, sûr de lui et de sa force. 
 
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