Le tribunal de commerce de Lyon a repoussé au 15 novembre une éventuelle décision de liquidation judiciaire du lunetier jurassien Logo, qui emploie environ 400 salariés, dont 172 à Morez. Un repreneur s'est manifesté, mais il ne voudrait conserver qu'une trentaine d'emplois dans le Jura.
Un concurrent de Logo, le lunetier Cemo, a déposé une offre de reprise.
L'entreprise basée à Morbier est dirigée par l'ancien PDG de Logo, Pierre Verrier. Ce dernier confirme que sa proposition est assortie de "nombreuses et importantes clauses suspensives", notamment le maintien de la licence Tag Heuer.
D'après les représentants du personnel de Logo, Cemo ne souhaite conserver que 34 salariés, les machines et les brevets...
Le tribunal a prolongé la période de redressement judiciaire du groupe pour permettre à Cémo de "préciser son offre et d'amener des éléments plus concrets au tribunal", a précisé Sébastien Mignottet, responsable du comité d'entreprise du Groupe Logo.
En redressement judiciaire depuis le mois de mai, Logo avait un contrat de licence avec LVMH pour la fabrication de montures Tag Heuer. Contrat que le géant du luxe a décidé de ne pas renouveler, considérant que la gestion du lunetier jurassien était "défaillante".
Il ne reste que deux semaines à Logo pour trouver enfin un repreneur. Dans le cas contraire, l'usine fermera définitivement ses portes.
La fermeture de Logo, dernière grande manufacture lunetière de France, serait un coup dur pour l'industrie de la lunette française et son berceau historique dans la vallée morézienne.
Dans ce secteur, le nombre d'emplois est passé de 4.500 salariés dans les années 80 à 1.600 en 2016, selon les chiffres du groupement des industriels et fabricants de l'optique (Gifo). (avec AFP)
Notre reportage à Morez et à Lyon
Retour en images sur la descente aux enfers de Logo: