Nous l'avons rencontré à Salins-les-Bains (Jura) où il était de passage. Félix voyage avec un engin, mi-vélo, mi canoë. Le jeune homme de Besançon dans le Doubs n'a que son aventure et sa caravane comme monnaie d'échange.
Il sillonne les routes de l'Est de la France depuis le mois de février. Dans son engin qui en surprendra plus d'un. Une coque de canoë qui roule !. Derrière, une petite bulle d'attelage pour transporter ses quelques effets personnels.
Ce jour là dans les rues de Salins-Les-Bains, les regards se tournent au passage de l'engin. Un drôle de vélo-bateau en bambou fait maison. Félix est ingénieur dans le bois diplômé de l'ENSTIB (école nationale supérieure des technologies et industries du bois).
Félix est parti en voyage sur un coup de hasard. Il nous raconte avoir perdu ses clés, impossible de rentrer ce jour là chez ses parents. Il se retrouve à la porte. Le vélo est chez son frère, la mini caravane chez sa grand-mère. Il prend la route sur son vélo-canoë.
"Je me sentais un peu parasite chez mes parents. Je ne payais pas de loyer, je ne travaillais pas...L'idée avec ce vélo canoë n'est pas d'aller loin. Je considère cela comme mon appartement. Je suis jeune, je n'ai pas besoin de chauffage, de confort, de place.. Cela ne m'intéresse pas de travailler pour me payer cela. C'est du temps que je perds. Je préfère vivre ce que je vis ...et j'ai du temps, j'en fais ce que j'en veux " confie le jeune homme.
Ses contraintes ont changé, ne plus avoir à payer un loyer, faire ses courses, mais se mettre à l'abri quand il pleut. Trouver de quoi réconforter son estomac. "Je gère comme bon me semble et au hasard" dit Félix Billey.
A Salins-Les-Bains cité thermale du Jura, Félix accueille ce jour là son frère jumeaux de passage. Pendant son périple, Félix vit de ses rencontres, un repas offert par ci et par là, des portes qui s'ouvrent, un lit qu'on lui offre pour quelques heures, des rencontres comme carburant de la vie. Dans son attelage, des pots de confitures, donnés au fil des étapes.
A 25 ans, le jeune homme vit au fil du vent, des rencontres. Sa guitare jamais très loin. Pas d'itinéraire prévu, pas de carte bleue. Pas de page Facebook pour frimer avec ses photos de voyage. Rien à vendre, juste le goût de l'échange au rythme de l''aventure écologique et de la décroisssance.
Vous le croiserez peut-être ces prochains jours ou cet été sur les routes !