C'est la mésaventure arrivée à Rédouane Marghich propriétaire depuis trois ans d'une petite maison dans le quartier de la Marjorie à Lons-le-Saunier dans le Jura. Il se dit victime d'arnaque. La mairie qui a vendu le bien se défend de tout vice caché.
Sous les salades et les plants de courgettes, le terrain de ce Lédonien réserve quelques surprises. Des morceaux de plastique durs, des bouts de caoutchouc, des morceaux de verre, le sol offre un visage pas vraiment sain. Trois ans après l'achat de cette petite maison, le propriétaire a découvert lors de travaux extérieurs que son terrain avait été remblayé dans les années 80. "C'était un rêve de racheter cette maison, c'est aujourd'hui un cauchemar". L'homme se sent arnaqué.
Sur les réseaux sociaux et sa page Facebook "Je vis sur une déchetterie" le propriétaire montre l'état de son terrain.
De son côté la ville de Lons-le-Saunier qui a vendu le bien confie n'avoir pas eu connaissance de ces remblais. Daniel Bourgeois, adjoint au maire de Lons-le-Saunier en charge de l'urbanisme (LR) précise : "On ne savait pas que cette partie avait été remblayée. Ce produit est un compost, c'est très fertile et pas nocif. Si cela avait été nocif, cela n'aurait pas été fait à l'époque".
Selon des devis réalisés, pour remplacer la terre, il y en aurait pour 25.000 euros, soit le quart du prix de la maison. A ce jour, aucune étude n'évoque la toxicité de ces sols, mais aucun jardinier c'est clair n'aimerait avoir ce genre de déchets sous ses tomates...