A Pont-du-Navoy (Jura), une assistante maternelle est accusée d’avoir secoué Sami en 2019, alors âgé de cinq mois. Les parents espèrent que « la vérité éclate ». L'audience, prévue ce 10 novembre, a été renvoyée au 4 avril.
Quand Morgane Kolu parle de son fils, Sami, son expression s’illumine. "C’est un petit garçon qui a le sourire, qui a la joie de vivre", lance-t-elle. Depuis cinq ans pourtant, d’autres pensées s’entrechoquent.
Avec son conjoint Duldar, elle a déposé une "plainte pour violences sur mineur de moins de 15 ans" en 2019 contre une assistante maternelle. Les parents de Sami l’accusent d’avoir secoué leur enfant, qui, à la suite d’une après-midi de garde, a été transporté aux urgences avec une double hémorragie cérébrale.
Un enfer
"Malheureusement, Sami a des séquelles irréversibles et aujourd’hui, on essaye de l’aider pour renforcer ses acquis et qu’il réussisse dans la vie et que ce soit un petit bonhomme comme tout le monde", poursuit la mère.
Lors de l’audience, les parties civiles sont ainsi représentées par Maître Rebecca Fisli : "Mes clients ont vécu un enfer pendant trois ans. J’espère que l’audience viendra apporter des réponses aux questions que tout le monde se pose aujourd’hui."
"Des circonstances troubles"
L’affaire paraît plus complexe qu’elle n’y paraît d’après Maître Patrick Uzan, avocat de la défense. "Tout le débat va être sur le fondement d’un rapport d’expertise que je conteste fermement", affirme-t-il. Nous savons que cet enfant a été secoué à deux reprises auparavant dans des circonstances tellement troubles que ma cliente a bénéficié à cet égard d’un non-lieu, en considérant sans doute qu’il y avait d’autres responsabilités." Pour le secouement pointé du doigt par les parents, Maître Uzan l’affirme : Sa cliente "conteste formellement d’en être à l’origine" et espère obtenir une relaxe.
L'audience, prévue ce 10 novembre, a été renvoyée au 4 avril 2023.