Le tribunal de commerce a décidé de proroger d'un mois le redressement de l'entreprise.
Le tribunal de commerce devait statuer mardi pendant que 3 potentiels repreneurs accompagnés des constructeurs automobiles Peugeot et Renault étaient en visite sur le site de Saint-Claude. La décision est tombée. Le tribunal de commerce proroge d'un mois le redressement de MBF-T. C'est la déception totale du côté des salariés.
En fin de journée, Martial Francoz, président du tribunal de commerce rendait sa décision quant à une possible reprise de l'entreprise en redressement judiciaire depuis le 1er juillet 2011. D'autres issues étaient néanmoins possibles : plan de licenciements ou fermeture du site. Finalement, pour les salariés, il faudra encore attendre un mois.
La fonderie de Saint-Claude emploie actuellement 450 personnes contre 2080 par le passé. En décembre 2011, le tribunal a exigé des salariés qu'ils redressent la barre. Selon la CGT, la productivité aurait fait un bond de 20%.
Quels rôles peuvent jouer Peugeot et Renault ?
Le calcul des représentants du personnel est simple. Pour sauver les 450 emplois à Saint-Claude, il faut un carnet de commandes de 55 tonnes par jour. Aujourd'hui, ce carnet atteint 40 tonnes de pièces d'aluminium par jour. Selon Koray Sukan, délégué CGT, PSA et Renault ont les moyens de faire travailler tous les salariés du site jurassien. Mais le climat des ventes automobiles n'est pas serein. Pour donner plus de commandes à MBF Technologies, les donneurs d'ordre français devront en retirer à d'autres sites.