Dans toutes les écoles primaires en zone prioritaire, les enfants partagent un petit-déjeuner. A Saint-Claude, dans le Jura, trois établissements sont concernés par cette mesure.
Chaque jour, c’est le même rituel. Un morceau de pain et un carré de chocolat. A l’école primaire des Avignonnets, à Saint-Claude, Véronique Dumont-Girard partage un petit-déjeuner avec ses élèves. Parfois, des fruits et des compotes, d’autres jours, des laitages, la professeure des écoles raconte que « les enfants en sont très demandeurs ».
A Saint-Claude, dans le Jura, trois établissements de zones prioritaires proposent un encas du matin aux enfants. Mesure forte du Plan Pauvreté portée par le Président Emmanuel Macron, les petits-déjeuners gratuits sont distribués dans toutes les écoles primaires des « territoires prioritaires » depuis septembre 2019 : réseaux d'éducation prioritaire (REP, REP+), quartiers politique de la ville et certaines zones rurales.
Education à l'alimentation
Comme le rappelle Mahdi Tamène, inspecteur d’Académie du Jura : « 7 à 15% des enfants dans les quartiers en difficulté sociale n’ont pas accès à un petit-déjeuner complet et correct ». Le premier repas de la journée permet de « lutter contre les problèmes de concentration », et c’est aussi un temps de « développement de compétences langagières », détaille-t-il. Un moment de convivialité et d’échange autour du petit-déjeuner, mais aussi d’« éducation à l’alimentation ».
La mesure nationale est mise en place en concertation avec la municipalité de Saint-Claude et les établissements scolaires. D’après Nicolas Trontin, directeur de l’école des Avignonnets, le petit-déjeuner pourrait permettre d'établir un dialogue avec les parents, pour mieux les associer à l’opération. Pour le gouvernement, cette mesure vise à « rétablir une réelle égalité des chances », en participant à une « lutte contre les inégalités du destin ». En 2020, l’Etat y allouera 12 millions d’euros.