Les viticulteurs et vignerons recherchent de la main-d'œuvre pour les vendanges de cette année 2023. Et ils peinent à en trouver. Pour pallier cette pénurie, ils ont recours - entre autres - à des travailleurs étrangers. Exemple, dans le Jura.
Depuis quelques années, les vignes n’attirent plus les saisonniers. Des contrats jugés trop courts, un travail dur physiquement, pas assez rémunéré, incompatible avec la rentrée en septembre des étudiants, etc. Les raisons sont nombreuses, créant une véritable pénurie de saisonniers.
Benoît Sermier est viticulteur à Bréry et vice-président de la fruitière vinicole d’Arbois. Il n’a pas encore réussi à recruter la quarantaine de paires de mains nécessaires pour les sept hectares de crémant à récolter.
C’est vraiment galère de trouver.
Benoît Sermier, viticulteur à Bréry dans le Jura
"On a eu une année un petit peu compliqué au niveau des pluies. Cela nous apporte pas mal de maladies. Mais il y a une quantité de raisin qui est quand même assez importante donc si tout se passe bien, on devrait faire une année très correcte”, explique Benoît Sermier à notre journaliste Stéphanie Bourgeot.
De la main-d'œuvre étrangère pour y pallier
Alors, depuis trois ans, pour pallier la pénurie de main-d'œuvre, Benoît Sermier a décidé d’avoir recours à des travailleurs étrangers. “Des Portugais, des Albanais, quelques Bulgares…”, détaille le vigneron. “On n'a pas le choix”.
Ces travailleurs, il les paie entre 19 et 20 euros de l’heure (hors taxe) à une entreprise étrangère. Ils seront déclarés, nourris et logés par le prestataire. Le vigneron n’aura qu’à payer la facture.
Le Jura recrute deux à trois mille salariés
Pour anticiper la pénurie de saisonniers, une quarantaine de domaines viticoles du Jura ont eux décidé de confier le recrutement à l’entreprise Soelis. “Sur le Jura, on cherche 450 personnes à peu près”, explique Fanny Guillomot, responsable planning chez Soelis. Ils espèrent attirer le plus de locaux possible. Une goutte d’eau face au deux à trois mille salariés recherchés sur l’ensemble du département, pour des contrats d’une ou deux semaines.
Les conditions pour devenir saisonnier viticole ? Avoir plus de 16 ans et ne pas avoir peur de transpirer. “Du moment où on est en forme physique, on est le bienvenu”, assure Fanny Guillomot. Elle précise qu’il est possible de postuler en ligne.