L'Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté se coordonne pour augmenter l'offre de vaccination contre la variole du singe, aussi nommé Monkeypox. Deux nouveaux centres ouvrent pour contrer l'accélération des cas dans la région.
Face à une augmentation des cas recensés du virus Monkeypox, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté augmente son offre de vaccination en ouvrant de nouveaux centres. Habituellement présente dans des pays d'Afrique du Centre et de l’Ouest, les cas de variole du singe augmentent de plus en plus en France. Au 21 juillet, 15 cas de la variole du singe sont recensés dans la région.
Une efficacité jusqu’à 85%
Certaines personnes sont plus exposées au virus que d’autres. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la vaccination pour :
- Les personnes en situation de prostitution ainsi qu’aux professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle ;
- Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ou des personnes trans et sans protection.
Les personnes volontaires, et concernées, peuvent accéder à la vaccination en déclarant le fait qu’elles soient une personne-cible.
Le schéma de vaccination est constitué de deux doses espacées de 28 jours. Il est réduit à une dose pour "les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole et porté à trois doses pour les personnes immunodéprimés", rapporte l’ARS.
Les études ont prouvé que les vaccins contre la variole de première et deuxième génération ont une efficacité de 85%. D’autres études sont en cours pour évaluer l’efficacité des vaccins de troisième génération vis-à-vis de ce virus.
Deux nouveaux centres de vaccination
L’offre de vaccination se déploie dans les quatre coins de la région. Les sites ouvrent progressivement. Aujourd’hui, les Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) de Dijon et de Besançon proposent la vaccination. Fin juillet, deux nouveaux centres ouvrent à Belfort et à Chalon-sur-Saône.
L’objectif, indique l’ARS, est de disposer d’un centre de vaccination par département. D’ici la fin juillet, la moitié des départements de la région Bourgogne-Franche-Comté pourront être couverts par la vaccination.
L’ARS pointe du doigt que la vaccination n’offre pas une protection immédiate. "Il est important de continuer à éviter tout contact à risque avec une personne infectée par le virus ou suspectée de l’être", indique l’ARS.
Quels sont les symptômes ?
Les premiers symptômes du virus Monkeypox sont de la fatigue, de la fièvre et des douleurs musculaires.
Quelques jours plus tard, une éruption cutanée apparaît avec des macules, des papules puis des pustules. Le diagnostic de variole du singe est posé grâce à un test biologique (PCR).
Santé publique France a ouvert une plate-forme téléphonique dédiée pour répondre à toutes les interrogations du public au 0801 90 80 69. Elle accompagne, informe et conseils vers les dispositifs de prise en charge.