Le groupe PSA Peugeot Citroën a signé mardi à Téhéran l'accord final de co-entreprise avec son partenaire Iran Khodro, scellant le retour de l'entreprise automobile française en Iran après la levée de sanctions internationales.
"Aujourd'hui marque le retour de PSA en Iran", s'est réjoui Jean-Christophe Quémard, directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique, en signant l'accord avec le président d'Iran Khodro, Hashem Yekkeh-Zareh.Cet accord, qui concrétise une annonce effectuée fin janvier lors d'une visite du président Hassan Rohani à Paris, va permettre à PSA de produire à partir du second semestre 2017 "des véhicules de dernière génération" Peugeot 208, 2008 et 301, a précisé le constructeur dans un communiqué.
Conformément à ce qui avait été révélé il y a cinq mois, l'objectif de PSA/Iran Khodro est de produire à terme 200.000 voitures par an, dont 30% seront destinées à l'exportation.
L'entreprise française investira "400 millions d'euros au cours des cinq prochaines années", a rappelé M. Quémard;
Cette nouvelle alliance, aboutissement de négociations ardues, marque le retour très attendu de PSA en Iran, quatre ans après un départ
contraint par le resserrement des sanctions occidentales contre le programme nucléaire controversé de la République islamique.
L'accord de juillet 2015 entre l'Iran et les grandes puissances, dont la France, sur ce programme nucléaire, a entraîné la levée de la plupart des sanctions internationales.
Présent à la cérémonie de signatures de l'accord définitif entre PSA et Iran Khodro, le ministre iranien de l'Industrie, du commerce et des mines, Mohammad Reza Nematzadeh, a affirmé être "optimiste", disant "espérer" rapidement des accords similaires avec d'autres groupes européens.