L'élection législative partielle dans la 1ère circonscription du Territoire de Belfort, dont le premier tour se tiendra dimanche, aura valeur de test pour la notoriété du gouvernement et pour Les Républicains, alors que FN et Patriotes s'opposent pour la première fois.
Dix candidats sont en lice pour le scrutin organisé les 28 janvier et 4 février après l'invalidation de l'élection de Ian Boucard (LR) par le Conseil constitutionnel, avec le risque d'une abstention élevée.
Ian Boucard, 29 ans, l'avait emporté en juin de 279 voix face au candidat MoDem-LREM Christophe Grudler, 52 ans, à l'origine de la requête en annulation. Ils sont tous
deux les favoris du nouveau scrutin. Le Conseil a considéré que M. Boucard a fait distribuer en fin de campagne "deux tracts" faussement présentés "comme émanant de La France insoumise et du Front national", appelant à voter pour lui au second tour.
A nouveau candidat, il met en avant son bilan de début de mandat, durant lequel il a notamment défendu l'avenir du constructeur ferroviaire Alstom, dont le site historique est à Belfort.
Christophe Grudler, ennemi politique de longue date de Damien Meslot, ancien député et actuel maire de Belfort, dénonce de son côté la "tricherie" de son adversaire LR qui pourrait, dit-il, provoquer le "rejet" des électeurs. Une plainte pour "diffamation et injures publiques" déposée à son encontre devant le TGI de Belfort, par M. Boucard, doit être examinée jeudi en audience civile.
Le candidat MoDem-LREM a fait campagne sur l'intérêt pour les électeurs "d'avoir un député intégré à une majorité gouvernementale". La ministre Jacqueline Gourault
et le président du groupe Modem à l'Assemblée nationale, Marc Fesneau, sont ainsi venus débattre avec des élus de la circonscription. Jeudi soir, le délégué général
de La République en marche, Christophe Castaner, et le président du Modem, François Bayrou, seront en meeting commun à Belfort.
L'élection sera également l'une des premières opposant un candidat Front National, Jean-Raphaël Sandri, et une candidate les Patriotes, l'eurodéputée Sophie Montel,
depuis la rupture avec le FN. La vice-présidente des Patriotes est une habituée des législatives dans la région. Elle a notamment brigué en juin l'ancien siège de député de Pierre Moscovici.
Les deux candidats se livrent une guerre âpre sur le terrain, où leurs soutiens respectifs, le député frontiste Gilbert Collard et le président des Patriotes Florian Philippot, se sont croisés samedi. Anaïs Beltran se représente également pour La France Insoumise, forte du soutien sur le terrain des députés Clémentine Autain, Alexis Corbière et Ugo Bernalicis.
► Tout savoir sur l'élection législative dans le Territoire de Belfort.