Diamants, vin ou marché des changes... plusieurs centaines de milliers de Français auraient déjà été victimes d'arnaques à l'investissement, selon un sondage réalisé pour l'Autorité des marchés financiers (AMF). Comment éviter de se faire piéger ?
Quels types d’offres se sont développés ?
"Depuis plusieurs années, l'Autorité des marchés financiers constate le développement d'offres présentées comme des alternatives aux placements financiers traditionnels commercialisés par les banques", indique le gendarme de la Bourse, qui est chargé notamment de veiller à la protection de l'épargne.Ces placements prennent la forme d'offres de trading pour spéculer sur les marchés financiers, comme le marché des changes, d'options binaires (produits financiers qui misent sur la hausse ou la baisse d'un actif) ainsi que des placements en biens divers, comme les diamants, les terres rares ou encore les timbres, précise l’AMF.
Savez-vous éviter les arnaques ? Faites le quiz de l'AMF
Quelles sont les pertes les plus fréquemment déclarées ?
D'après les résultats de cette étude, 5% des Français déclarent avoir déjà été victimes d'une "arnaque", en effectuant l'un de ces types de placement. Pour la plupart d'entre eux, l'escroquerie se traduit par "une rémunération attendue non perçue" ou encore la "perte de la mise sans en avoir été avoir été informé des risques", souligne l'AMF.Certaines victimes évoquent également l'impossibilité de contacter la société, restant donc sans nouvelle de leur placement, dont le montant est "majoritairement inférieur à 500 euros".
Au total, 9% des Français ont déclaré avoir déjà souscrit à l'une de ces offres, qui gagnent du terrain car elles sont favorisées par internet notamment, souligne l'AMF. Les hommes, les personnes de moins de 35 ans, ainsi que les catégories CSP+ sont les plus exposés à ces investissements.
Plus globalement, "62% des Français ont déjà entendu parler de ces offres" et 28% ont été "en contact ou activement démarchés par des sociétés proposant ces placements".
Quelle attitude avoir face à certaines offres ?
"Cette étude vient confirmer la forte exposition du grand public à ce type même d'offres", conclut le gendarme boursier, dont le centre d'information dédié aux épargnants a enregistré en 2015 "une augmentation de près de 30% des demandes concernant le Forex (marché des changes) ou les options binaires"."Ces propositions ne sont pas soumises au cadre protecteur des instruments financiers : en ce sens, elles sont particulièrement risquées, voire déconseillées, et relèvent parfois même de l'escroquerie", tient à rappeler l'AMF.
L'étude a été menée par l'institut CSA entre le 16 et le 18 novembre 2015 via Internet, auprès d'un échantillon de 1 003 Français de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Etude auprès des Français sur les "arnaques" à l’investissement by France3Dijon