Loi Blanquer et réformes : pourquoi les enseignants sont à nouveau en grève jeudi 4 avril ?

Plusieurs syndicats dont la CGT éducation, Sud et l'ensemble de la FSU appellent les salariés de l'Education Nationale à cesser le travail. Certaines écoles pourraient rester fermées en Bourgogne Franche-Comté comme un peu partout en France. 

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Qui appelle à la grève ? 


FNEC-FP-FO, la CGT éduc’action et Sud éducation et des syndicats de l’éducation de la FSU (SNUipp-FSU, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU) appellent à se mettre en grève ce jeudi.


Pourquoi une nouvelle grève ? 

  • Le projet de loi Blanquer "sur l'école de la confiance" suscite la défiance. Voté par l'Assemblée nationale, il doit encore passer début mai devant le Sénat et les syndicats aimeraient le voir retoqué ou même abrogé. 
 
  • La création d'"établissements publics des savoirs fondamentaux", dont l'objectif sera de rassembler en une seule entité un collège et une ou plusieurs écoles du même secteur fait redouter à certains la disparition des directeurs d'école.
 
  • Le vote de l'instruction obligatoire à trois ans fait également grincer des dents, en obligeant les municipalités à financer la mesure pour les maternelles privées.


Que va-t-il se passer à Besançon ? 

Une assemblée générale est prévue à 9 heures fac de lettres sur le site de l’Arsenal.  Les enseignants se rassembleront à 10h30 Place Granvelle. 

Dans le département du Doubs, les écoles de Fourg, d’Autechaux, de Roset Fluans, d’Ecole Valentin élémentaire, de Rougemont maternelle, Pergaud à Pontarlier, Paul Bert, Montboucons, Curie maternelle et élémentaire, Picardie à Besançon ont déjà annoncé 100% de grévistes selon le SNUipp-FSU 25. 


Jean-Michel Blanquer a écrit aux enseignants et aux directeurs d'école

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer s'est adressé mercredi par lettre aux directeurs, pour calmer les inquiétudes causées par son projet de loi controversé.
Des mesures de la loi "pour une école de la confiance", votée à l'Assemblée et attendue en mai devant le Sénat, "ont été caricaturées ou ont donné lieu à des erreurs d'interprétation", écrit le ministre.
Loin d'"une quelconque menace" sur l'école maternelle, "c'est tout le contraire qui se met en place", assure Jean-Michel Blanquer. Il apporte "toute garantie" sur "le maintien de la fonction de directeur d'école".


La fin des directeurs d'écoles ? La crainte des parents et syndicats 


Plusieurs points du projet de loi suscitent l'inquiétude de la communauté éducative, dont notamment la création d'"établissements publics locaux d'enseignement des savoirs fondamentaux" (EPSF). Ils "associeraient les classes d'un collège et d'une ou plusieurs écoles situées dans son secteur de recrutement".  Ces établissements "sont dirigés par un chef d'établissement qui exerce simultanément les compétences attribuées au directeur d'école", assisté d'adjoints "dont un au moins est chargé" du premier degré, précise le texte.

Les syndicats et enseignants y voient la mise sous tutelle des écoles et la disparition des directeurs d'école, lien indispensable entre les familles, les élus et l'école. 
  
Dans sa lettre de mercredi, Jean-Michel Blanquer déclare que ces EPSF dépendront de "l'accord de la municipalité et du conseil d'école" et reposeront donc sur le volontariat.

"Que se passera-t-il en cas de désaccord entre les conseils d’école des différentes maternelles et élémentaires appelées à se regrouper sous l’autorité d’un collège ? Qui décidera ?" s'interrogent les membres du SNU-IPP du Doubs. Ils demandent  le retrait de la loi dite “pour une école de la confiance”.
 
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