Loi travail : Christophe Sirugue dénonce les "postures" des socialistes frondeurs dont le chef de file est Christian Paul

Ce mardi 10 mai 2016, le rapporteur du projet de loi travail Christophe Sirugue a dénoncé les "postures" de certains députés socialistes frondeurs. Le député PS de Saône-et-Loire pense notamment à son homologue de la Nièvre, Christian Paul.

Fanny Borius et Cécile Claveaux ont suivi le député de Saône-et-Loire, Christophe Sirugue, rapporteur de la loi El Khomri, lors de son examen à l’Assemblée nationale. Reportage avec Christophe Sirugue, rapporteur de la loi Travail, Laurent Baumel, député d'Indre-et-Loire (PS) et Christian Paul, député de la Nièvre (PS). ©France 3 Bourgogne


Christophe Sirugue irrité par les "postures" des frondeurs 

Interrogé par la presse à son arrivée à la réunion du groupe socialiste de l'Assemblée, Christophe Sirugue a déclaré qu'"on n'est plus sur l'examen du texte, mais sur des postures qui nuisent aux avancées du texte". "J'avais pris des engagements de faire bouger le texte. On a même été au-delà de ce que je pensais", a-t-il déclaré après avoir participé plus tôt à une réunion à Matignon avec une délégation de députés PS comprenant des frondeurs.

"Des collègues choisissent une position dure, c'est leur responsabilité", a jugé le député de Saône-et-Loire, estimant que "ce serait fort de café qu'une minorité impose ses vues aux autres".






 


Christian Paul veut toujours le retrait ou la réécriture de de l'article 2 du projet de loi

Christian Paul, député socialiste de la Nièvre, participait également à cette réunion à Matignon. Après cette entrevue, le chef de file des frondeurs a déclaré que Manuel Valls "n'a visiblement pas l'envie d'aller vers un compromis" sur le projet de loi Travail en "refusant" de modifier son article le plus polémique. Dans son collimateur, l'article 2 du projet de loi El Khomri, qui renforce les accords négociés au niveau de l'entreprise par rapport à ceux conclus au niveau de la branche.


Le gouvernement va utiliser le 49.3

En début d'après-midi, le conseil des ministres a autorisé Manuel Valls à utiliser le 49.3. Cette procédure, prévue par la Constitution, permet d'adopter un texte sans vote avec engagement de la responsabilité du gouvernement. 

Avant de connaître cette décision et que l'utilisation du 49.3 n'était qu'une menace, Christian Paul avait indiqué ne pas exclure de soutenir la motion de censure que déposerait la droite. "Nous en delibèrerons collectivement", a-t-il précisé. "Christian Paul a passé la ligne jaune en annonçant ce matin vouloir voter la censure de la droite en cas de 49.3", a immédiatement réagi le patron du PS, Jean Christophe Cambadélis, sur Twitter.

 

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