Lynx et loup : faut-il protéger les élevages ?

Fin décembre, sept brebis avaient été attaquées dans la Nièvre. Une vingtaine d'organisations agricoles et environnementales de Bourgogne - Franche-Comté réclament aux pouvoirs publics une aide préventive sur toute la région. 

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Dédommager les éleveurs après coup, oui ; maintenant, il faut des mesures de protection en amont, et sur tout le territoire ! C'est en résumé la position des éleveurs de Bourgogne - Franche-Comté, fatigués des attaques du loup et du lynx sur leurs troupeaux. 

Ils ont rédigé un « appel » aux autorités publiques, que vous pouvez retrouver ici dans son intégralité. Parmi les signataires : des bergers, la Confédération paysanne, la Ligue pour la protection des oiseaux, ou encore le centre Athénas. 


Que réclament-ils ?


Les signataires demandent que tous les éleveurs de Bourgogne - Franche-Comté puissent bénéficier de mesures de protection s'ils le souhaitent dans les élevages, comme l'acquisition et l'entretien de chiens de protection.
           

Des aides existent-elles déjà ?

Pour le lynx (une centaine d'individus dans le massif jurassien), il n'existe pour l'instant aucun plan national.

En revanche, il existe un « plan national loup ». Il prévoit notamment le financement à hauteur de 80 % d'aides à la protection. Problème : il s'applique uniquement par arrêté préfectoral, quand la présence d'un loup est avérée.

« Or, les loups ont un comportement erratique, précise Thomas Maurice, éleveur de chèvres en Côte-d'Or. Un arrêté peut être pris dans la Nièvre, il ne s'appliquera pas dans le département voisin... » Les éleveurs en appellent donc à des mesures préventives

Autre argument avancé : il faut environ deux ans pour dresser un chien de protection. Raison supplémentaire pour anticiper, et ne pas attendre une éventuelle attaque de loup pour réagir. 

Le loup ets de reoutur alors les éleveurs de Bourgogne et Franche-Comté demandent des aides pour protéger leur cheptel. ITW L. Bozon, Eleveur, N. Girod Porte-parole de la Confédération paysanne 39, P. Raydelet Chargé de mission au Pôle des Grands Prédateurs (images Film "Sentinelles des Troupeaux" du Pôle des Grands Prédateurs). Reportage L. Thiery et JL Saintain

Le loup et le lynx : des attaques fréquentes ?


Les attaques avérées sont plutôt rares, mais dévastatrices. Dans la région, la dernière remonte à fin décembre 2016, quand un loup a décimé sept brebis au sein d'un troupeau dans la Nièvre. 


En mai 2007, on attribue à un loup l'attaque d'un troupeau de moutons à Grande-Rivière, dans le Jura. 

En juin 2011, quatre brebis sont égorgées lors de deux attaques à 24 heures d'intervalle, à proximité du village de Septfontaines, dans le Haut-Doubs. Pourtant, le loup avait officiellement disparu du département depuis 1850. 

Toujours en 2011, on comptabilise une quarantaine de brebis victimes d'un loup, dans le secteur de Levier. On a recensé une dizaine d'attaques en deux mois. Un arrêté préfectoral a permis des tirs de défense contre l'animal. 

Crouzet-Migette (25) : encore une attaque ! - France 3 Bourgogne-Franche-Comté

Les faits se sont produits ce week end, dans la nuit de dimanche à lundi. A Crouzet-Migette, près de Nans sous Sainte Anne, un éleveur de moutons a vu l'une de ses bêtes tuée, une autre est portée disparue. C'est la dixième attaque du loup dans ce secteur du Massif du Jura...


En juillet 2013, trois brebis sont égorgées à Foncine-le-Haut, dans le Jura. Deux autres sont blessées. 

En Haute-Saône, où l'on n'avait jamais rencensé d'attaque de loup, des moutons sont retrouvés égorgés autour du 1er janvier 2014, sans que les spécialistes aient pu déterminer avec certitude qu'il s'agissait bien d'un loup. 


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