Le "Groupe Pèlerin Jura" a prospecté toute l'année. Ses conclusions sont plutôt optimistes. Si la situation reste difficile, le nombre de couples et de jeunes présents sur les falaises repart à la hausse.
Ce sont des passionnés acharnés. Les bénévoles du "Groupe Pèlerin Jura" et du Fonds de Sauvegarde de la Faune et de la Flore Jurassiennes, ont arpenté le massif jurassien toute l'année, soit entre 35 et 40 000 kilomètres, et 326 sites.
Ils ont constaté une augmentation du nombre de couples par rapport à l'année dernière. Un chiffre néanmoins inférieur à la moyenne de la décennie. Ces bons résultats sont à mettre sur le compte d'un hiver doux qui a peu tué les oiseaux. S'ajoute à cela le retour sur site de jeunes.
Le problème est que ces couples ne nichent et ne se reproduisent pas tous. Ils sont souvent dérangés par la présence du hibou Grand Duc, leur prédateur naturel.
En conclusion, la régression sensible de la population depuis 2015 semble stabilisée. La présence du faucon pèlerin progresse dans la vallée de la Loue et du Lison.
Des projets d'escalade sur des sites sensibles sont été suspendus.
Et les autres espèces ?
Le faucon crécerelle a quasiment disparu des sites rupestres, il survit en plaine. La disparition de la biodiversité sur des pelouses artificielles est un facteur particulièrement grave.L'aigle royal est extrêmement rare dans la région. 5 couples ont été recensés dans l'Ain, 2 dans le Jura, aucun dans le Doubs. Mais il poursuit sa réimplantation.
Les effectifs du grand-corbeau sont à un très bas niveau. La disparition des décharges à ciel ouvertes (!) et l'usage de la bromadiolone (pesticide anticoagulant utilisé contre les rongeurs) lui nuisent fortement.
Le choucas des tours est aussi en régression sauf en ville.
Le martinet alpin et les hirondelles de fenêtres ne se portent pas trop mal.
Le grand-duc poursuit sa dispersion sur l'ensemble de la région. Ceci au détriment du faucon pèlerin, du faucon crécerelle et du grand-corbeau....