Marie-Agnès Choulet, mère de Pierre Choulet, jeune haut-saônois mort en kamikaze en Syrie, souhaite participer activement à la prévention de la radicalisation dans les établissements scolaires.
Le 11 février 2015, Marie-Agnès Choulet et son mari apprenaient en lisant la presse la mort de leur fils, Pierre Choulet, parti en Syrie faire le djihad. Le kamikaze aurait mené une opération suicide avec un camion plein d'explosifs contre une caserne de miliciens chiites. Sur la photo accompagnant l'article, Marie-Agnès Choulet reconnaît son fils.
Pourtant, rien ne prédisait au jeune homme originaire de Port-sur-Saône un destin si tragique. Depuis 3 ans, la mère du jeune kamikaze se bat et oeuvre pour prévenir et éviter la radicalisation des jeunes français. Cette dernière s'étonne que l'État ne mette pas en place plus d'interventions en milieu scolaire, notamment dans les collèges.
Elle s'efforce de faire connaître le numéro vert 0 800 005 696, mis en place en 2014. Ce dernier permet "à ceux qui s’inquiètent d’un possible embrigadement d’être écoutés, conseillés et orientés par des personnels formés."
Écoutez son témoignage :
C'est en octobre 2013, que Marie-Agnès Choulet se rend compte que son fils a quitté le pays, après trois jours de silence radio. Elle décide alors de se rendre au Crous, là où vit son fils. Elle demande à faire ouvrir la chambre de Pierre et y trouve, sur son lit, un mot lui apprenant son départ pour la Syrie. " Pour aider les Syriens et les Syriennes" écrit-il.